Coronavirus : le service à la personne sur le front
Pas de télétravail pour eux. Le personnel des organismes de services à la personne est en ordre de marche. Face à l'épidémie en pleine progression, ils sont tous les jours sur le terrain pour aider les personnes âgées, isolées ou en situation de handicap. Mais "la guerre" s'annonce difficile avec une pénurie de matériel de protection et des moyens humains réduits.
Depuis le début de la crise sanitaire du coronavirus, le travail des personnels soignants, en première ligne dans la lutte face à la maladie, est salué mais d'autres professionnels sont eux aussi mis à rude épreuve. C'est le cas de tous ceux qui travaillent dans les structures de service à la personne. Toute l'année, ils accompagnent les plus fragiles d'entre nous, personnes âgées ou en situation de handicap. Des usagers qui en ces temps de crise, ont plus que jamais besoin d'aide. Pour continuer à assurer leurs services, les structures de service à la personne sont donc contraintes de mobiliser leurs équipes malgré le confinement.
Protéger le personnel et les bénéficiaires
Toutes les mesures sont prises pour assurer la protection du personnel et des bénéficiaires mais c'est loin d'être évident comme l'explique Lydia Tafna Gérante de la structure GWADOM Services et présidente de l'UROSAP, l'union régionale des organismes de services à la personne de Guadeloupe.
Beaucoup de bénéficiaires ont annulé leurs prestations par peur de la contamination mais d'autres craignent au contraire de se retrouver livrés à eux-mêmes.
Les gérants des organismes doivent aussi faire face aux nombreuses absences parmi le personnel liées aux arrêts maladies et aux congés pour garde d'enfants.
Une pénurie de matériel de protection
Ceux qui travaillent sont équipés de masques et de gants mais face à la pénurie, toutes les structures n'ont pas pu se se fournir en matériel. Alors, le personnel respectent scrupuleusement les gestes barrières préconisés pour éviter la propagation du coronavirus.
Combien de temps, les équipes pourront-elles travailler dans ces conditions? Pas question d'abandonner un public aussi dépendant de l'accompagnement alors les organismes espèrent une aide financière et matérielle des autorités.
Le Conseil Départemental a déjà recensé leurs besoins et la présidente, Josette Borel Lincertin a notamment interpellé le gouvernement sur le besoin sanitaire en Guadeloupe.
En attendant une aide, les organismes poursuivent leurs missions dans un contexte d'épidémie en pleine progression.
Les précisions de Lydia Tafna :