"Les payeurs doivent décider", les usagers veulent une place dans la structure unique de l'eau
Les associations d'usagers de l'eau se sont réunis ce mercredi matin au restaurant La Dame Jeanne, à Capesterre-Belle-Eau. Ils attendent des garanties de représentativité dans les instances décisionnaires de la future structure unique.
Les associations d'usagers de l'eau veulent avoir une place significative dans la future structure unique, qui devrait voir le jour au 1er janvier 2020. Ce mercredi, des représentants du Collectif citoyen, du Comité de défense des usagers, de l'association des usagers, mais aussi de Sauver notre entreprise guadeloupéenne (SNEG) se sont regroupés au restaurant la Dame Jeanne, à Capesterre-Belle-Eau, pour porter ce message.
Ils ont été reçus par Eric Jalton vendredi dernier, mais attendent désormais des réponses de tous les EPCI afin d'obtenir la garantie d'être intégrés dans les assemblées délibérantes de la structure unique de l'eau. "Les élus ont montré leur incapacité à gérer ce dossier en 37 ans de décentralisation. Il faut changer de méthode", a notamment plaidé Harry Olivier du Collectif citoyen.
Menaces
S'il n'obtiennent pas d'avancée avant leur Assemblée générale, prévue le 8 décembre, ces représentants envisagent des mesures pour se faire entendre. Ils pourraient notamment réclamer un référendum populaire sur ce dossier, mais Harry Olivier croit surtout qu'une mobilisation sociale pourrait démarrer en l'absence de considération. De son côté, Germain Paran, du Comité de défense des usagers, envisage d'appeler à cesser de payer les factures. "Les usagers ont payé, mais ne paieront plus pour de l'eau de mauvaise qualité ou, pour certains, qui n'arrive pas au robinet. On ne peut pas appeler à payer, on va peut-être même faire l'inverse", a lancé le président du Comité de défenses des usagers.
Représentante de l'association des usagers, basée dans le sud Basse-Terre, Flavie Danois, a aussi invité à brandir la menace électorale en vue des municipales. "Il n'est pas normal de priver des populations défavorisées. Ce sont des minorités, mais on compte sur elles pour voter, donc il faut une menace des urnes et on la mettra en exécution", a affirmé cette dernière.