Bilan mitigé pour les tests de rentrée dans les écoles primaires
Les résultats des évaluations de rentrée, en mathématiques et en français, livrent des résultats mitigés dans l'académie de Guadeloupe. Si l'écart avec l'hexagone se réduit, celui entre les ZEP et les autres zones demeure stable, ce qui interroge sur l'efficacité du dédoublement des classes.
Le bilan des évaluations de rentrée des enfants de primaire, en français et en mathématiques, a été dressé mercredi par le rectorat de Guadeloupe. Ces tests menés depuis la rentrée 2018, en CP et en CE1, permettent aux enseignants de mieux appréhender les acquis de leurs élèves et d'assurer ainsi un enseignement plus ciblé. Ils servent aussi à recueillir des données statistiques pour se rendre compte de l'évolution académique d'une année sur l'autre.
Ce bilan 2019 est donc en demi-teinte. Comme point positif, on retient la réduction de l'écart entre la Guadeloupe et le national. Sur certains items, nos élèves affichaient un retard de 20 points de pourcentage par rapport aux acquis des petits de l'Hexagone en 2018, cette différence s'affiche désormais autour de 10 points. En revanche, c'est au sein de l'académie que les comparaisons sont les moins reluisantes, puisqu'on constate une stabilité de la différence de niveau entre les enfants des zones d'éducations prioritaires et ceux des autres secteurs.
Dédoublement efficace?
Pour combler ce retard, le recteur Mostafa Fourar insiste beaucoup sur la poursuite du plan Villani - Torossian en mathématiques et sur l'accentuation du travail de fluidité et de compréhension de la lecture en français, car les petits guadeloupéens affichent notamment des retards au niveau du vocabulaire.
Mais une question se pose avec ce bilan : Les classes dédoublées sont-elles efficaces ? Déployée dans les quartiers défavorisés pour faciliter l'apprentissage avec des effectifs plus petits, ce dispositif n'a pas encore de résultats probants en Guadeloupe. Si le ministre Jean-Michel Blanquer a assuré, dans une interview accordée au Journal du dimanche, que ce dédoublement en CP et CE1 commençait à montrer ses premiers résultats, il ne peut vraisemblablement pas être la seule solution aux difficultés de ces zones d'éducation prioritaire.
Mostafa Fourar l'a reconnu, mais il croit néanmoins à ce dispositif qui a, selon le recteur, été globalement salué par la communauté éducative. Il faudra pourtant faire encore mieux pour garantir l'égalité des chances dans le milieu scolaire.