Les "caillaisseurs" de pompiers à Baie-Mahault condamnés
Après un premier renvoi, les deux jeunes poursuivis pour avoir caillassé des pompiers lors de la grève à Baie-Mahault le mois dernier, étaient une nouvelle fois appelés devant le tribunal correctionnel. Famille, amis, syndicalistes, la salle d’audience était remplie de personnes venues apporter leur soutien mais pas d'incident marquant à déplorer. Des renforts de police étaient présents. Les deux émeutiers ont finalement écopé de 6 mois ferme et 6 mois avec sursis.
« Ce n’est pas le procès du syndicalisme comme certains essayent de le faire croire » a souligné le procureur. « Il est triste de voir des jeunes manipulés par des adultes pour des causes qui peuvent être certes légitimes, mais aujourd’hui ce ne sont pas les commanditaires qui se retrouvent à la barre» a-t-il ajouté. Terence Corneille et Eric Aboso, la vingtaine, ont tous deux reconnu leur présence sur le barrage enflammé à la Digue. Ils ont maladroitement admis leur participation à ces émeutes, sans avouer vraiment les jets de pierre, se contredisant parfois.
Ils se contredisent à la barre
« Je n’ai atteint personne », « je lançais des roches sur le feu mais pas sur les pompiers », « je ne soutenais pas la grève mais je suis contre les radars et je n’ai pas d’eau chez moi», tout cela portés par l’effet de groupe et l’agitation sociale. L’avocat de la défense a soulevé une nullité de la garde à vue, demande rejetée. L’avocat du SDIS s’est offusqué du déni des prévenus, rien ne justifie l’agression des secours, qui sont là pour aider la population.
Des jeunes commandités
Notez que ce sont les vidéosurveillances qui ont permis l’identification des suspects, même s’ils étaient masqués ce soir là, leurs tatouages étaient enregistrés dans le fichier des gendarmes. Le ministère public se basant sur les auditions, a aussi déploré l’appel lancé sur les réseaux sociaux par certains meneurs, afin de rameuter les jeunes du quartier, des projectiles auraient même été rassemblés à l’avance par un leader. Il a respectivement requis 6 mois de prison, ferme et avec sursis. Peine suivie par le tribunal avec dédommagement des parties civiles.