Coupe du Monde féminine de football : une blessure de Wendie Renard qui inquiète avant le Brésil
Le flou autour de l'état physique de Wendie Renard jette un sérieux doute sur la défense des Bleues, un secteur de jeu toujours en phase d'adaptation à quatre jours du choc du début de Mondial face au Brésil samedi (29 juillet) à Brisbane.
Après des débuts poussifs face à la Jamaïque (0-0) et à 5 cinq jours d'un choc crucial face au Brésil, samedi en Australie, l'état physique de la défenseuse martiniquaise Wendie Renard risque de donner des sueurs froides à l'encadrement de l'équipe de France.
Car une nouvelle contre-performance laisserait entrevoir une deuxième place de groupe et un huitième de finale probable face aux redoutées Allemandes. Voire une élimination dès les phases de poules, inédite depuis sa première participation à la compétition en 2003.
Au centre d'entraînement des Bleues, les sourires aperçus régulièrement en Australie depuis 15 jours se dissipent peu à peu, en même temps que la liste de l'infirmerie s'allonge et les matches déçoivent.
Et le dernier coup dur en date a de quoi faire grimacer: Wendie Renard, cadre emblématique des Bleues, a ressenti une douleur musculaire à un mollet et a passé des examens de contrôle hier (lundi 24 juillet) à la mi-journée. Une IRM dont les résultats n'ont pas été communiqués par l'encadrement de la sélection.
Avant le Brésil, les Bleues en alerte rouge et décimées par les blessures
— L'ÉQUIPE (@lequipe) July 25, 2023
La blessure à un mollet de la capitaine Wendie Renard s'est ajoutée lundi à la longue liste de pépins de l'équipe de France depuis le début de sa préparation. https://t.co/FrHpLyHqky pic.twitter.com/QYlkIaviyg
À ce stade, ni l'entourage de la Martiniquaise, ni la Fédération n'ont d'ailleurs souhaité s'exprimer sur le sujet.
Pas de panique pour l'encadrement des Bleues
Même si l'encadrement des Bleues refusait de céder à la "panique" dans la journée, l'alerte musculaire de Renard est d'autant plus inquiétante qu'elle concerne une zone fragile chez la défenseure de l'OL, déjà touchée aux mollets dans le passé. Elle avait notamment déclaré forfait pour le premier rassemblement de cette saison fin août, diminuée par un pépin similaire, avant de revenir avec l'OL mi-septembre.
Et ce n'est pas tout. Le Mondial de la jeune Naomie Feller, attaquante du Real Madrid de 21 ans, a également mal démarré. La joueuse, absente de l'entrainement lundi, a passé une IRM en raison d'une gêne musculaire à une cuisse. Des examens complémentaires seront réalisés en fin de semaine, a précisé l'encadrement, actant implicitement son forfait contre la Selecao.
En plus des cinq joueuses forfait avant le tournoi (Amandine Henry, Marie-Antoinette Katoto, Delphine Cascarino, Griedge Mbock, Oriane Jean-François), sept Bleues convoquées dans les 23 ont connu divers pépins depuis le début du rassemblement, de Feller à Renard en passant par Selma Bacha (cheville), Elisa De Almeida (adducteurs puis mollet), Aïssatou Tounkara (mollet), Kenza Dali (genou) et Amel Majri (genou).
Conséquence: les deux membres de la charnière centrale titulaire, Renard et De Almeida, sont actuellement incertaines pour affronter les Brésiliennes. Or les absentes ont déjà énormément manqué à l'équipe de France face aux Reggae Girlz dimanche, au point de remettre en question, déjà, l'objectif du dernier carré assumé par Hervé Renard et la fédération.
Si le forfait de la capitaine des Bleues, Wendie Renard, venait à se confirmer, le staff de l'équipe de France devrait reconstruire une charnière à même de résister face au Brésil. https://t.co/XVEgv0mKnZ pic.twitter.com/0QmjH4TIc1
— L'ÉQUIPE (@lequipe) July 24, 2023
Au-delà de l'entrée ratée dans le Mondial, c'est le manque de création, de construction et d'allant face à une équipe 43e au classement FIFA qui a interpellé. Et les absences d'Henry, rugueuse récupératrice; de Mbock, taulière en défense; de Cascarino, éclatante ailière; ou de Katoto, finisseuse hors-pair, a sauté aux yeux.
"Il ne faut surtout pas tirer des enseignements trop hâtifs. Nombre d'équipes qui commencent en fanfare une compétition ne sont pas au bout et d'autres commencent lentement", a tempéré juste après le match le sélectionneur Hervé Renard, dont la confiance semble intacte.
Mais lundi matin, la séance d'entraînement, bien que légère, n'était pas aussi détendue qu'à l'accoutumée et le sélectionneur, habituellement chambreur, est resté plutôt discret. Plus que jamais, les retours espérés de Bacha et De Almeida contre le Brésil semblent impératifs. La première a repris lundi collectivement lors d'une opposition et la défenseure parisienne a couru à part, avec et sans le ballon.