Une reprise progressive attendue après la levée des barrages à l’Étang Z'abricot

La mobilisation des chauffeurs du Réseau Centre a abouti à une certaine avancée validée par les dirigeants et les représentants syndicaux cette fois-ci. Le maintien d’un deuxième bus sur la ligne 111, très attendue par les usagers, a été confirmé hier soir selon Fred Beauroy-Eustache, délégué syndical de la CGTM/FSM Transports

On a signé un accord hier soir avec le le président de Martinique Transports. On a quand même obtenu le maintien du deuxième bus sur de la colline, c'est-à-dire le 111

Des accusations « surprenantes »

Si l’accord est une victoire, les salariés de l’entreprise Madinina Trans Connect compte demander des comptes à leur patron. Hier (16 septembre), David Bernard dénonçait une nouvelle demande des grévistes, l’embauche de deux personnes, dont une proche du délégué syndical.

Fred Beauroy-Eustache a réagi aux déclarations de David Bernard, dirigeant de Madinina Trans Connect :

Nous avons été très surpris que Monsieur Bernard aille sur les ondes et dise que c'est parce que le délégué voulait absolument qu'on réintègre sa femme avec une autre dame dans l'entreprise. Je voudrais rappeler quand même à l'employeur que ce n'est pas un délit que des couples travaillent dans une entreprise. Donc je n'ai pas compris ce type de propos. En tout cas, il faudra qu'il présente ses excuses.

Les représentants syndicaux rappellent que la question de l’embauche n’est pas nouvelle et concerne deux anciens salariés déjà en CDI.

C'était déjà des salariés de l'entreprise qui étaient déjà en CDI que l'employeur ne veut pas reconnaître, puisque là, en ce moment, nous sommes en train de voir avec l'administration, le ministère du Travail, pour pouvoir les régulariser dans leurs droits

Vers une reprise progressive du service

Grâce à la signature de cet accord et à la levée des barrages, une reprise des bus est attendue. Mais l’incertitude règne sur la date de mise en circulation. Les bus doivent passer au contrôle technique.

On a signé le protocole de fin de conflit, tous les bus vont sortir progressivement, puisqu'il y a la maintenance qui devrait se faire, il y a des bus qui devraient aller en contrôle technique et ensuite, il y a toute une logistique d'application qui sera mise en place aussi

Après trois semaines d’immobilisation, une cinquantaine de véhicules doit être révisée, avec des temps d’attente aléatoires, comme l’explique Guillaume Mickael, chef d'équipe d’atelier à la régie des transports de Martinique.

Suite aux jours d'arrêt, on a beaucoup de bus qui ont des soucis de batterie puisqu'ils sont restés un moment immobilisés. On se charge de vérifier tout ça pour qu'ils puissent reprendre du service sur le réseau en toute sécurité. On en avait fait tourner certains pendant les jours d'arrêt, mais en tournant sur place, les systèmes anti-pollution se sont encrassés. Et il faut faire le point sur ceux qui sont à jour ou pas du contrôle technique, vu qu'on a raté quelques jours de visite. Il faut reprendre des rendez-vous, les recontrôler. Et ce n'est pas facile parce que ça dépendra du centre, du planning et des disponibilités. On les révise pour repasser la visite technique avant de les remettre sur le réseau.