Une marche pour la réconciliation de la foi et de la mémoire

Les cinq kilomètres de cette marche n’ont pas fait peur aux fidèles. L’enjeu est important, car c’est un acte de foi mais surtout de réconciliation avec le rôle de l’Église dans la traite négrière.

L’heure n’est plus à l’opposition pour ces fidèles, il faut plutôt se concentrer sur le message que peuvent porter les prières. C’est en tout cas ce que veut faire Marie-Thérèse, fidèle participante à la marche.

En tant que catholique nous devons participer à cette commémoration. L’Église a fait grand chemin, et nous devons comprendre que tout le monde doit œuvrer pour une Martinique Unie. Si certains disent qu’elle a contribué à l’esclavage, elle a fait son chemin, et, désormais, elle est prête à œuvrer avec toutes les parties. Nous avons besoin d’une Martinique unie et ensemble

Et c’est dans ce sens que vont les prières et les chants entonnés par les fidèles tout au long de la marche.

Accepter l’histoire

Pour le père Benjamin François-Augrain, curé de la communauté des paroisses de Bellevue et de Schoelcher, cette commémoration est aussi le moyen de rappeler que l’on peut construire une société où chacun sa place.

C’est une marche pour la paix. Puisqu'il nous faut, nous réconcilier, d'abord avec nous-mêmes, accepter notre histoire, accepter aussi notre diversité, accepter qu'après 1848, l'histoire est continué, que notre peuple en Martinique continue à se construire. Un d'hommes, de femmes, de chrétiens, tous de bonne volonté, pour faire un pays où tout le monde puisse trouver sa place.

À 9 heures, ce jeudi, une grande messe inaugurale sera célébrée en la cathédrale Saint-Louis de Fort-de-France, présidée par l'évêque et son clergé.