Une marche pour défendre les droits humains à Fort-de-France

Le 10 décembre marquait la journée internationale des droits humains.

Pour marquer le coup, huit associations ont décidé de s’unir pour une marche inclusive, hier (samedi 14 décembre), dans les rues de Fort-de-France.

Le cortège est parti de la place de l’Enregistrement, a emprunté la rue de la République, en passant par la place Paul Nardal, pour ensuite revenir à son point de départ.

Le but était d’alerter en particulier sur des thématiques telles que la haine, le sexisme, le racisme et plus généralement toutes les discriminations et exclusions.

« Nos droits sont en danger »

Parmi les associations participantes, Culture Egalité, l’union des femmes de la Martinique ou encore l’Assoka. Une quarantaine de personnes avaient fait le déplacement.

Nathalie Martail-Jouan, élu à la ville de Fort-de-France qui a pour délégation l’égalité femmes hommes, la lutte contre les discriminations et les violences intrafamiliales, était au rendez-vous.

Les droits humains prennent tout le monde en considération, autant l’homme que la femme. Le collectif d’associations que la ville accompagne, aussi bien financièrement qu’au niveau logistique, s’est rapproché de la délégation pour organiser cette marche. Ma place était là avant tout en tant que femme, que Martiniquaise et qu’humain. Nos droits sont véritablement en danger. Dans le monde, quand on regarde tout ce qui se passe, on revient sur des droits qui ont été votés, par exemple l’avortement. Et c’est pour ça que je suis là, pour faire entendre cette voix-là.

Pour certains, ce type d’événement devrait être plus fréquent, comme pour ce participant qui a entendu parler de la marche sur les réseaux sociaux.

C’est une manière de sensibiliser les autres et de faire évoluer les choses. Ce serait bien de faire des marches plus régulières pour que les gens soient plus sensibles aux problèmes qui se posent aujourd’hui comme l’homophobie ou encore la défense des droits de la femme.

Sensibiliser et conscientiser

Charles Damazie-Edmond, coordinateur de Kombit, une association de prévention contre la discrimination, a expliqué pourquoi il tenait à être présent.

C’est notre combat au quotidien. On fait de la prévention, dans les milieux scolaires, les associations. Là, il s’agit de montrer notre solidarité avec les autres associations qui sont plus dans le combat militant. Cette marche, elle a comme objectif d’interpeller. Il faut que les pouvoirs publics comprennent qu’on a besoin de moyens pour faire de la prévention. Et il faut que le grand public aussi se rende compte des situations que vivent les personnes qui sont discriminées en Martinique.

Pour Andréa Vildeuil, militante de l’association Culture Egalité, souhaiterait que toutes les luttes contre les discriminations soient plus visibles et que plus de personnes s’y associent.

Surtout en Martinique où il y a énormément d’inégalités, de pauvreté, de violences en direction des femmes et des personnes migrantes. On espère sensibiliser et conscientiser le plus de monde possible. Et dire aux personnes en difficulté que rejoindre nos associations c’est aussi trouver des espaces où ils vont être accompagnés et où elles pourront trouver de la force pour s’émanciper de leur situation.