Toussaint : les jobeurs s’activent au cimetière de La Levée à Fort-de-France
À quelques jours de la Toussaint, les jobeurs s’affairent à entretenir les tombes et les caveaux avant l’arrivée des familles venues honorer leurs défunts. Peinture, nettoyage, réparation: une tradition qui se transmet de génération en génération.
Sous un soleil de plomb, une dizaine de jobeurs s’activent entre les allées du cimetière. Habillés de la tête aux pieds pour se protéger, munis de karchers, de brosses et de pots de peinture, ils nettoient, repeignent et réparent les sépultures. Leur mission est de redonner l’éclat aux tombes avant la grande affluence de la Toussaint.
À 48 ans, Patrick est un habitué. Il fait des jobs depuis plus de 20 ans, pourtant la période de la Toussaint est toujours un moment particulier pour lui.
Il y a toujours la même équipe. Pour nous, c'est une coutume. On est là, on se rassemble, on échange au partage et puis on fait ce qu'on a à faire. Tout un chacun a son boulot. Mais si on a besoin d'un coup de main, on intervient. On essaye de faire de notre mieux, satisfaire les clients, et que nous-mêmes, on soit content aussi.
Un savoir-faire transmis de père en fils
Un peu plus bas, Pascale, pinceau à la main, repeint un caveau. À plus de 30 ans de métier, il est l’un des doyens du cimetière. Il a découvert ce métier à l’âge de 10 ans. Pour lui, ce travail est bien plus qu’une simple activité.
Ça m'intéressait parce que j'avais mes grands-parents enterrés au cimetière de Sainte-Thérèse. Et puis, j'allais nettoyer leur tombe, enfin leur carrefour. Du coup, ça m'a donné goût. Et puis, j'ai fait ça avec mon père. Je lavais, puis lui, il faisait de la peinture. Et c'est lui qui m'a enseigné la peinture.
Avant que les familles ne viennent se recueillir dans la soirée du samedi 1er novembre, ils seront à pied d’œuvre pour restaurer tombes et caveaux.
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