Sargasses : un stockage compliqué pour les communes
Depuis avril, les échouements massifs de sargasses se multiplient en Martinique. Si le ramassage est déjà un défi logistique, leur stockage en est un autre encore largement non résolu.
En quelques semaines, plus de 1 000 tonnes de sargasses ont été ramassées rien qu’au François. La ville, comme d’autres communes du littoral, rencontre des difficultés pour la gestion de stockage de ces algues brunes toxiques.
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Des tonnes d’algues et peu d’espace
Samuel Tavernier, maire du François et administrateur du GIP Sargasses Martinique, alerte sur le manque d’infrastructures adaptées :
Aujourd'hui, je rappelle quand même que nous avons quinze points d'impact au François qui ont été répertoriés et se pose le problème du stockage. Nous avions un ancien site de stockage dans la ville qui n'a pas été utilisé depuis notre arrivée, depuis 2020. La Chambre régionale des comptes, qui a mené une enquête sur les sargasses dernièrement, nous a un peu tancé en disant que ce site n'était pas approprié. Mais aujourd'hui, devant le fait qu'il n'y a aucun site préparé pour recevoir les sargasses, eh bien nous serons obligés de le réouvrir.
Malgré une décennie d’échouements récurrents, les moyens restent limités. Frédérique Voyer, président du Groupement d’intérêt public (GIP) Sargasses Martinique, détaille les dispositifs existants, encore loin d’être optimaux :
Depuis une dizaine d'années, les communes se sont organisées en sélectionnant un site finement choisi pour ne pas être à proximité des habitations et pour qu'il n'y ait pas de gêne sanitaire ou olfactive. C'est un site par commune généralement et les sargasses sont amenées vers ces sites pour pouvoir être stockées et elles sèchent sur ces sites. Alors c'est vrai que les conditions de stockage ne sont pas idéales puisqu'il n'y a pas... Il n'y a pas de traitement à proprement parler sur le stockage, mais il y a un contrôle qui est réalisé par certaines communes.
Il précise qu’une étude a été lancée pour évaluer les impacts environnementaux :
Il y a aussi une étude qui a été menée il y a deux ans afin de vérifier le degré de pollution des sols face à ce stockage de sargasses et aujourd'hui, les premiers résultats montrent une très faible pollution des sous-sols.
Face à la répétition des épisodes d’échouements, les élus locaux appellent à des solutions pérennes.
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