La ville de Sainte-Anne refuse le projet d’une zone de mouillage proposé par Le Marin

Par 29/10/2025 - 05:30 • Mis à jour le 29/10/2025 - 13:07

Le conseil municipal de Sainte-Anne a émis un avis défavorable au projet de Zone de Mouillage et d’Équipements Légers (ZMEL) proposé par la commune voisine du Marin. 

    La ville de Sainte-Anne refuse le projet d’une zone de mouillage proposé par Le Marin

Sainte-Anne donne un avis négatif à la zone de mouillage dans sa baie. Entre mouillages anarchiques, volonté d’organisation et craintes pour l’environnement, la Zone de Mouillage et d’Équipements Légers (ZMEL) alimente des pétitions défavorables, de nombreuses discussions et des désaccords dans les deux communes.

Le projet prévoyait 286 mouillages pour Le Marin et 327 pour Sainte-Anne, afin d’encadrer la plaisance et limiter les mouillages sauvages dans les deux baies. Mais le 16 octobre dernier, en conseil municipal, les élus de Sainte-Anne ont voté à l’unanimité contre. Ils s’opposent à ce qu’ils considèrent comme une plaisance intensive et relaient les inquiétudes des pêcheurs locaux, qui dénoncent la dégradation du milieu marin.

« Organiser le mouillage bordélique »

Pour José Mirande, maire du Marin, ce projet répond avant tout à un besoin d’organisation et de sécurité dans la baie :

On a l'impression qu'il y a une baie vide au Marin, une baie vide à Sainte-Anne et puis on va mettre de la bateau dessus. Je dis non, il faut rectifier le tir. On va organiser le mouillage bordélique qu'il y a dans ces espaces-là. Et moi, je parle uniquement pour l'espace du Marin. Je ne veux plus interférer sur ce qui se passe à Sainte-Anne. Il y a un bordel sans nom qui existe nulle part au monde.

De son côté, Xavier Nicolas, directeur de la Direction de la Mer, met en avant la nécessité de mieux encadrer la navigation dans la baie :

Une zone de mouillage organisée, donc régulée, c'est mieux contrôler les allées et venues dans cette zone, savoir qui nous entoure, quel est le bateau qui est à côté. On sait que c'est un navigateur qui a demandé une autorisation et qui a été autorisé à mouiller. C'est également un gage de sécurité pour les navigateurs, puisqu'un mouillage sûr, c'est la garantie de pouvoir dormir sereinement lorsqu'on est à bord, lorsqu'on est en escale et lorsqu'on n'est pas à bord, de savoir que son navire est bien tenu face au vent ou la mer ou la marée.

Des usagers épuisés

Certains plaisanciers et usagers de la marina voient d’un bon œil cette régulation, notamment pour réduire la pollution liée aux mouillages sauvages. C’est le cas d’Alain.

C'est une zone qui était plutôt protégée à l'époque. Et depuis avant le COVID, qu'on a vu un tel envahissement de bateaux venus de tous horizons, parce qu'ils viennent de partout. Il y a des Américains, il y a des Allemands, sans même se signaler, sans même se déclarer. Et naturellement, ils jettent l'encre dans la baie. Ça veut dire que ça accroche le fond, ça abîme les fonds. Chacun balance ses produits de nettoyage, d'entretien dans l'eau, donc ça pollue l'eau.

À compter du 1er janvier 2026, la marina du Marin changera de gestionnaire. Elle sera administrée par une Société Publique Locale (SPL), présidée par José Mirande.

Contactée par la rédaction de RCI, la commune de Sainte-Anne n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.


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