Quatre affaires d’homicides élucidées en moins d’un mois par les forces de l’ordre

Par 05/07/2025 - 11:04 • Mis à jour le 05/07/2025 - 12:45

La gendarmerie de Martinique a annoncé, lors d’une conférence de presse tenue vendredi 4 juillet, avoir élucidé quatre affaires d’homicides ou de tentatives d’homicides en moins d’un mois. Une série de succès rendue possible grâce à une mobilisation exceptionnelle de moyens humains et techniques, face à une criminalité de plus en plus armée et violente sur l’île.

    Quatre affaires d’homicides élucidées en moins d’un mois par les forces de l’ordre

La résolution de ces homicides et de ces tentatives d'homicides a demandé la mobilisation de 35 militaires du GIGN et d'une vingtaine d'enquêteurs venus de l'Hexagone. Pendant le mois de juin, il ont résolu quatre enquêtes.

  • Saint-Esprit (2 juin) : Deux suspects ont été arrêtés, dont l’un avec une Kalachnikov, des gilets pare-balles, de la drogue et plusieurs milliers d’euros. Le principal auteur est en détention provisoire.

  • Sainte-Marie (5 juin) : L’affaire a été résolue en deux jours. Un trentenaire a été interpellé, un fusil de chasse et un gilet pare-balles ont été saisis. L’homme est incarcéré.

  • Rivière-Salée (17 juin) : En dix jours, le suspect a été localisé dans un véhicule volé. Il était armé d’un AR-15, de deux armes de poing, portait un gilet pare-balles, et possédait un kilo de cocaïne. Il a été mis en examen.

  • Trinité (21 juin) : Deux interpellations ont eu lieu en quatre jours, après une bagarre violente. L’auteur principal a été condamné à cinq ans de prison.

Une criminalité armée

Si les mobiles de ces crimes restent futiles et sans lien avec une organisation armée, il est indéniable que la banalisation de l'utilisation d'armes à feu est une problématique que les forces de l'ordre ne peuvent pas ignorer. En premier lieu parce qu'elle doit être prise en compte lors des interventions comme l'explique un responsable de l'antenne du GIGN Martinique.

À partir du moment où il y a des armes qui sont utilisées dans les affaires, on priorise quand même l'engagement de notre unité pour assurer la protection de nos militaires, mais également des gens sur lesquels on intervient puisqu'on essaye de se prémunir des actions qu'ils pourraient mettre en œuvre. Donc on adapte toujours nos entraînements, on adapte nos moyens, on adapte les moyens de protection qu'on met en œuvre. Et donc on agit au plus juste avec ce qu'on trouve.

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La circulation accrue des armes fait l'objet de signalements de la CARICOM (Communauté des Caraïbes) comme le confirme le général Yvan Carbonnelle, commandant de la gendarmerie de Martinique

La CARICOM nous a alertés que depuis quatre mois il y avait des armes en quantité certaine qui étaient arrivées dans les Caraïbes en provenance d'Amérique du Sud et d'Amérique du Nord. Nous sommes en relation avec eux parce qu'ils ont une unité spécialisée sur le trafic d'armes, qui nous est utile car la Martinique seule ne peut pas régler le problème du trafic d'armes. Elle doit aussi coopérer avec les autres départements français la Guyane, la Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy, ainsi qu'avec les pays tiers.

Un renforcement des effectifs

La Martinique compte aujourd’hui 1 100 gendarmes, soit 100 de plus que l’an dernier, en plus de 80 gendarmes mobiles. Une montée en puissance indispensable dans un contexte où les homicides et vols à main armée sont en hausse.

Les autorités entendent poursuivre leur action, conscientes que la lutte contre la prolifération des armes à feu et la prévention de la délinquance violente nécessitent une réponse coordonnée, sur le territoire et au-delà.


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