Médicaments non utilisés : Cyclamed relance sa campagne de sensibilisation en Martinique
L’association Cyclamed vient de lancer une nouvelle campagne d’information sur le bon geste à adopter avec les médicaments non utilisés ou périmés. Objectif : éviter les risques d’accidents domestiques et de pollution de l’environnement, en incitant chacun à rapporter ses médicaments en pharmacie.
En Martinique, le geste semble déjà bien compris avec la population. L’an dernier, 21 tonnes de médicaments restants ont été collectées sur l’île — un chiffre supérieur à la moyenne enregistrée dans les autres territoires d’Outre-mer.
Les Martiniquais apparaissent donc comme de bons élèves en matière de recyclage pharmaceutique.
Comme je suis dans le milieu médical, je ramène toujours mes médicaments. C’est une habitude ponctuelle : je fais le tri de ma pharmacie deux fois par an.
Encore des erreurs
Si le réflexe de retour en pharmacie est bien présent, le tri reste souvent mal fait. Certains usagers rapportent les boîtes entières, alors qu’il faudrait séparer les plaquettes et jeter les emballages (cartons et notices) dans la poubelle de recyclage avant le dépôt en officine.
Il m’est arrivé de rapporter les médicaments dans leurs boîtes. On m’a dit qu’il fallait les enlever, je ne savais pas.
Une confusion fréquente que confirment les pharmaciens. Eva Silvain, l'une d'entre eux estime qu'il faudrait mieux sensibiliser sur ce point précis.
Quand les patients nous ramènent de gros sacs pleins, on n’a pas toujours le temps de faire le tri précis. On est obligés de déconditionner, car les boîtes encombrent inutilement la poubelle. Il y a clairement un manque de communication à ce sujet.
Clarifier le message
Ce manque d’information, Cyclamed veut justement le combler avec cette nouvelle campagne nationale. Pour Bénédicte Niérat, responsable communication de l’association, la répétition du message reste essentielle.
On se rend compte qu’il faut régulièrement rappeler les bons gestes. C’est un geste éco-citoyen, mais il faut le faire tout au long de l’année. Il s’agit de bien identifier les médicaments et de ne rapporter que ceux-là — pas les produits d’hygiène, ni les compléments alimentaires ou dispositifs médicaux.
Une fois collectés, les médicaments sont récupérés par les grossistes répartiteurs, puis acheminés vers l’unité de la Martiniquaise de Valorisation. Là, ils sont incinérés de manière contrôlée afin de produire de l’énergie, dans une logique d’économie circulaire et de valorisation énergétique.
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