Litige entre Eden Paradise et l’Assaupamar autour d’un terrain à Sainte-Luce

Par 31/07/2025 - 07:50 • Mis à jour le 31/07/2025 - 07:50

Un projet touristique porté par l’entreprise Eden Paradise est au cœur d’un litige foncier et environnemental avec l'Assaupamar. En cause, une parcelle disputée au quartier Montravail, dont la légalité du permis de construire est contestée par l'association. Le propriétaire dénonce des dégradations et des propos diffamatoires.

    Litige entre Eden Paradise et l’Assaupamar autour d’un terrain à Sainte-Luce

Un terrain situé quartier Montravail fait l’objet d’un litige tendu entre l’entreprise Eden Paradise, porteuse d’un projet touristique, et l’association Assaupamar, défenseuse de l’environnement.

La parcelle en question, la D115, selon Eden Paradise, a été légalement acquise, ne fait plus partie du domaine de la CTM, et ne fait l’objet d’aucune opposition légale ni d’expropriation.

« Nous avons tous les droits »

Ludwyg Ravin Lafine, directeur d’Eden Paradise, affirme que toutes les procédures ont été respectées, notamment en matière de vente et d’autorisation administrative :

La loi dit qu’un délaissé enclavé sur plusieurs terrains, donc qui n’est pas accessible au public, peut être vendu aux propriétaires riverains. Ce délaissé ne fait pas partie de la forêt Montravail, c’est important de le dire. Nous avons les autorisations de l’ONF. La demande a été faite par les anciens propriétaires. C’est obligatoire pour une vente de terrain en Martinique, et ça a été authentifié. Donc nous avons tous les droits de faire notre travail et de valoriser la Martinique.

Selon Eden Paradise, l’Assaupamar confond ce terrain avec un ancien délaissé foncier de la CTM, enclavé entre plusieurs propriétés privées dont celle d’Eden Paradise.

L’Assaupamar dénonce des irrégularités

Mais pour Rosalie Gashette, présidente de l’Assaupamar, la situation est tout autre. Selon elle, le permis de construire délivré par la mairie serait entaché d’irrégularités. Il serait basé sur deux parcelles qui n’existent pas légalement.

En 2016, un géomètre a préparé une division, mais il ne l’a pas appliquée, car il a constaté que le terrain était une forêt, avec des arbres centenaires. Ce n’est pas la forêt Montravail, mais c’est une forêt. Même avec un accord de l’ONF, il faut suivre la procédure complète. Or ici, on a saucissonné les démarches. Pour nous, la parcelle D115 n’a jamais été divisée. Si une division apparaît aujourd’hui, c’est un faux en écriture publique.

Il est inconcevable, selon elle, que le projet d’Eden Paradise voit le jour si la procédure légale n’est pas faite, malgré les accords de l’ONF, de la mairie ou de la CTM.

L’association réclame donc l’annulation du permis, si le Code de l’urbanisme n’est pas respecté.

Le 13 et 14 juillet derniers, selon Eden Paradise, des membres de l’Assaupamar se sont introduits sur leur terrain, et ont causé selon le propriétaire des dégradations, vols, et de la diffamation en ligne.

Le 14 juillet, il y a eu une manifestation sur notre terrain, avec vol de caméras, vol de plantes, et de la diffamation. Beaucoup de nos noms, y compris Eden Paradise, ont été cités sur les réseaux et qui ont été diffamés. Nous avons lancé toutes les démarches juridiques et légales pour nous défendre. Nous ne voulons pas rester victimes de cette situation. Nous voulons pouvoir avancer.


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