Les riverains du chemin Tamaya à Acajou dénoncent une situation invivable dans leur quartier

Les riverains du chemin Tamaya à Acajou au Lamentin se mobilisent aux abords de leur quartier ce lundi après-midi. Des barrages filtrants seront installés le long de la voie, ce qui risque de perturber la circulation à cette heure de pointe.

Des nuisances sonores

En 2019, un glissement de terrain sur le chantier d’un promoteur privé a provoqué l’effondrement du Vieux Chemin de Californie, qui a dû être fermé à la circulation.

Le chemin Tamaya, qui fait la jonction entre le Carrefour Mahault et la Galleria, est devenu depuis un itinéraire de délestage, au grand dam des habitants. Des milliers de véhicules empruntent ce trajet tous les jours et les nuisances sonores rendent le quotidien invivable dans le quartier.

Propriétaire d’une maison au bord du chemin Tamaya, Sylvie le Noury Marcellin a vu sa qualité de vie se dégrader d’année en année. Porte-parole du collectif, elle est convaincue que sa santé est aujourd’hui en danger.

Nous devions être à 500 voitures il y a 5 ans, aujourd’hui c’est 10 à 15 000 voitures par jour qui passent, donc c’est un enfer sonore au quotidien. On atteint des niveaux et durées de nuisances sonores qui font que là on arrive à un niveau discutable sur le plan sanitaire. Moi personnellement j’ai l’impression d‘avoir perdu 5 ans d’espérance de vie parce que ça génère un épuisement nerveux énorme avec plus aucun plaisir à être dehors chez soi.

L’affaire bientôt examinée

Suite au glissement de terrain, un bras de fer juridique s’est engagé entre le promoteur privé (la SCCV Acajou Vallée), la mairie du Lamentin et la Cacem, afin de déterminer les responsabilités et engager la reconstruction de la voie. Après 4 ans et demi de procédure et la remise d’un rapport d’expertise, rien n’a avancé. La Cacem a introduit un recours en référé à l’encontre du promoteur : après un premier report en juillet, l’affaire sera examinée ce vendredi 20 octobre.

Les riverains s’étaient déjà mobilisés par le passé via des pétitions qui avaient recueilli plus d’une centaine de signatures. Cette nouvelle action, plus musclée, vise à se faire entendre, à quelques jours de l’audience.