Le mobilier de l’hôtel La Batelière liquidé aux enchères avant la transformation du site

L’hôtel La Batelière vit ses dernières heures sous sa forme actuelle. Avant sa reconversion complète menée par le groupe Karukéra-Cogit, tout ce qui peut être récupéré est vendu : mobilier, matériel de cuisine, équipements de bar, éléments électroniques...

Les ventes se succèdent depuis le 7 avril et attirent chaque jour de nombreux curieux et professionnels en quête de bonnes affaires.

Bouclées en une heure

Hier encore, la vente était consacrée aux équipements de cuisine et de restauration. Elle s’est achevée en à peine une heure, au grand étonnement de certains acheteurs venus de loin.

10 h 30, on a déjà fini la vente pour aujourd'hui, alors qu’elle est censée s’étaler sur tout le mois. Si on se mobilise pour venir, ça nous fait perdre du temps. Je ne suis pas particulier, je revends aussi à des professionnels. Il y avait de très bons prix, ce n'était pas excessif, mais quand même, c'était correct.

Malgré l’ancienneté du matériel, les acheteurs y trouvent leur compte. Pour certains, c’est une opportunité de faire des économies sur des équipements habituellement coûteux à l’achat comme pour Jean Charles Coppet, acheteur habitué.

Beaucoup de matériel effectivement très ancien sur lequel on essaie de trouver quand même preneur, puisque les besoins sont là. Tout coûte cher en neuf, mais c'est du matériel de 35 ans. Il faut donc trouver le juste prix. On fait des affaires, oui, mais avec du matériel qui n’est pas en pleine forme.

Si les prix attirent, l’organisation et les conditions sur place sont loin de faire l’unanimité. Les acheteurs doivent parfois parcourir des espaces délabrés, sans lumière, ni ventilation.

Depuis septembre, les frigos sont fermés. Les éléments électroniques sont abîmés. Les portes sont dans un état douteux, et les conditions de vente sont vraiment difficiles. Il n'y a pas d’électricité, donc on descend dans des espaces dégradés, sans lumière, avec des odeurs, et même des bêtes mortes par-ci par-là.

Un succès malgré tout 

Malgré ces désagréments, la vente remplit ses objectifs : vider totalement l’hôtel. La satisfaction reste de mise du côté des organisateurs, notamment pour la commissaire de justice et commissaire-priseuse, Hélène Martin.

On a seulement trois invendus sur toute la liste. Le bilan est très positif, et le public est bien présent. Nous avons mis en œuvre tous les moyens nécessaires pour que le public soit informé grâce au site Internet.

Jusqu’au 27 avril, les ventes se poursuivent avec des journées thématiques : informatique, mobilier de bureau, équipements de restauration, matériel de conférence, et même une table de mixage. La dernière journée sera réservée aux invendus.