Les proches de Lionel Labeau, 37 ans, lui ont dit un dernier adieu, ce samedi matin (17 août), au Marin, où se sont déroulées ses funérailles.

Le cortège s’était d’abord réuni au bord de mer, près de la salle paroissiale, avant de rejoindre l’église de la commune pour la célébration des obsèques.

Un hommage en musique

Près de 200 personnes - famille, amis et collègues de travail - lui ont rendu un bel hommage, en musique avec un groupe à pied du Robert qu’il côtoyait.

Des adieux très émouvants auxquels a assisté Maéva Joseph Boniface, qui a recueilli le témoignage de Ludovic, le frère de Lionel.

Lionel, c'était quelqu'un d'exceptionnel. Il n'y avait pas beaucoup de personnes comme lui. Il avait une capacité de résilience. C'était mon frère aîné. Et comme un peu dans toutes les familles, les petits essayent d'imiter les grands, de les surpasser. Et je peux vous dire qu'en tant que petit frère, physiquement, mentalement, moralement, c'était quelqu'un d'extraordinaire.

« Une maman qui pleure... »

Et lorsqu’on lui demande quels souvenirs il garde de son petit frère, Ludovic ne sait pas lesquels choisir tant il en a.

Il me faudrait plus d'une vie pour raconter la vie de Lionel. C'est quelqu'un qui vivait à fond, qui partageait, qui dansait, qui chantait tous les jours. A personne particulière, hommage particulier. On a essayé de faire au mieux pour lui rendre le plus bel hommage. On avait une belle délégation. Je n'ai jamais vu autant de monde rassemblé en si peu de temps.

Ludovic profite des obsèques de son petit frère pour faire passer un message à la population de Martinique.

On sort du même endroit, du même bateau. C'est une maman qui pleure, c'est un enfant qui pleure, c'est une fille qui pleure, une nièce, un petit frère… Mon frère, c'est le 15ème mort depuis le début de l'année. On est au 8ème mois de l'année, donc ça fait presque deux morts par mois. Il faut trouver des solutions. J'appelle tout le monde, les hommes politiques, les responsables, les pontes de la Martinique, afin de trouver une solution. On pourra plus continuer comme ça.

Tué par arme à feu

Pour rappel, Lionel Labeau, surveillant pénitentiaire dans l’Hexagone et ancien pompier de la caserne du Robert, a été tué par arme à feu, dans la nuit du 10 au 11 août, sur le parking de l’hôtel Cap Macabou, au Vauclin.

Il était rentré en Martinique durant les grandes vacances pour célébrer le mariage de sa sœur. 

Une querelle pour une place de parking serait à l'origine du drame, qui a provoqué une vive émotion en Martinique.

Trois personnes ont été interpellées et placées en détention provisoire après le meurtre de Lionel Labeau. Aux dernières nouvelles, l'auteur principal du coup de feu est toujours activement recherché. L’enquête se poursuit.