Le bras de fer continue entre la ville de Saint-Anne et Airstream

Par 05/08/2023 - 10:30 • Mis à jour le 26/09/2023 - 17:53

Une nouvelle décision du tribunal administratif fixe le montant de l’astreinte à verser par la société FTG, déjà condamnée à quitter le camping de la Pointe-Marin. Elle assure avoir fait un pourvoi devant le Conseil d’Etat et attendre la décision.

    Le bras de fer continue entre la ville de Saint-Anne et Airstream
Airstream Pointe-Marin

Entre la ville de Sainte-Anne et la société FTG qui occupe une partie du camping de la Pointe-Marin, le conflit juridique continue. Jean-Michel Gémieux a saisi la justice pour faire déménager l’entreprise. Le 16 juin dernier, le tribunal administratif a tranché : Airstream doit démonter ses installations à la Pointe Marin dans les plus brefs délais, sous peine d’une astreinte de 350 euros par jour de retard.

Quasiment deux mois plus tard, les caravanes sont toujours là. Et cela, malgré une nouvelle décision de justice du 3 août qui condamne la société Air Stream et fixe l’astreinte à 10 150 euros à la ville de Sainte-Anne (ce qui correspond au nombre de jours depuis la 1ère décision).

Pourvoi devant le Conseil d'Etat

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la société FTG n'a pas l'air de vouloir se plier à cette décision.

Maître Alexandra Chalvin, avocate au barreau de Fort-de-France et représentante d'Airstream explique qu’un pourvoi a été lancé devant le Conseil d’Etat par rapport à la décision du 16 juin.

Il y a un pourvoi en cours devant le Conseil d’État. À l’audience du début de semaine, qui s’est soldée sur la fixation de l’astreinte, nous avions demandé un délai jusqu’en décembre et l’annulation de l’astreinte du fait du contexte du dossier et du fait que les caravanes sont extrêmement lourdes. Elles pèsent 2 tonnes chacune, donc c’est extrêmement difficile de les déplacer. Il faut trouver un lieu de stockage ou les vendre. Or, en 15 jours, qui étaient décidés par le juge des référés du tribunal administratif, c’était extrêmement compliqué à mettre en place même avec de la bonne volonté. La société Airstream attend la décision du pourvoi et va chercher des solutions à long terme si le pourvoi échoue 

Gladys Davidas Khalifa, co-gérante de la société Airstream, dénonce « l'acharnement » de la ville de Saint-Anne en pleine période de grandes vacances.

On est les seuls à faire vivre le camping. Fermer juillet et août alors qu’il y a des familles qui ne peuvent ni se payer des hôtels, ni des locations et pour qui le camping était la dernière solution. Fermer, c’est punir tous ces gens qui n’ont pas les moyens de se payer des vacances 

camping Pointe Marin

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