L'airsoft, une activité physique mais aussi de sensibilisation aux armes à feu

Chaque dimanche, les membres s’équipent de répliques factices et de billes biodégradables pour s’affronter en équipe. Une activité qui demande autant de réflexion que d’énergie.

L’un des participants en a témoigné :

Il faut savoir se baisser, se planquer, courir pour aller chercher quelqu'un avec du surpoids sur nous parce qu'on a un gilet qui va atteindre les 5 kilos, une réplique qui va atteindre les 3 à 4 kilos pour certaines. À la fin de la journée, on a fait une bonne séance de cardio, une bonne séance de muscu.

Des règles strictes 

Si l’adrénaline est au rendez-vous, la sécurité reste la priorité. Les règles sont claires et encadrent chaque partie. L’un des initiateur, Cyril, a insisté sur cet aspect :

On est là pour s'amuser. Comme on dit, on n'est pas là pour se blesser. Si c'était de la pure méchanceté, on nous aurait juste lâché les gens dans la campagne, puis ils se seraient blessés, écorchés, crevés les yeux. Donc non, c'est régi quand même pas mal de règles pour pouvoir fonctionner.

Dans un contexte marqué par une recrudescence de violences armées en Martinique – 19 morts par balles depuis le début de l’année – le président de l’association, Guillaume Lucien, voit dans le airsoft une manière d’éduquer les jeunes et de prévenir les dérives.

Plus on les prend jeunes, plus on leur explique les règles, plus ils sont censés et puis ils comprennent ce que ça fait. Le gros souci dans la rue, c'est que les jeunes, justement, ils ne sont pas formés à ça. Donc dans leur tête, comme ils ne voient pas vraiment l'impact que ça, à mon avis, ils font un peu n'importe quoi. Et c'est notre souci à l'heure actuelle.