La vente d'armes de catégorie C et D est interdite en Martinique pour 6 mois
Un arrêté préfectoral interdit la vente d'armes de catégorie C et D ainsi que les munitions du même genre. Ces armes, en principe non létales, sont transformées en engin de mort ou sont utilisées pour effrayer les victimes de vols à main armée.
En plus de l'interdiction de vente d'armes de catégorie D (pistolets d'alarme) annoncée fin juillet, il est désormais impossible d'acquérir des armes de catégorie C telle que les armes de tir sportif ou encore les armes fabriquées pour tirer une balle ou plusieurs projectiles non métalliques.
Dans un communiqué les services de l'Etat indiquent que "le préfet de la Martinique interdit, pour une durée de six mois la vente, la détention, le port et le transport d’armes à feu, les munitions et leurs éléments de catégories C 3° et D".
Le texte précise :
À compter du 3 octobre, sont interdits :
- La vente des armes à feu, munitions et éléments de catégories C 3° et D, sauf pour les chasseurs et les licenciés ;
- La détention d’armes à feu pour les anciens licenciés.
Le non-respect de ces dispositions peut être puni de 45 000 € d’amende et de trois ans d’emprisonnement.
- Le port et le transport des pistolets d’alarme et de signalisation ;
- La vente et la cession des pistolets d’alarme et de signalisation.
Le non-respect de cette législation peut être puni de 15 000 € d’amende et d’un an d’emprisonnement.
La préfecture laisse la porte ouverte à une éventuelle prolongation de la mesure. Ces armes, en principe non létales, sont parfois transformées en engin mortel. Certaines armes de catégorie C sont aussi utilisées dans les vols à main armée pour effrayer et contraindre les victimes.
Cette décision préfectorale avait été annoncée par le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, lors de sa visite en Martinique le week-end dernier.
Il s'agit d'un des leviers pour enrayer la montée de la violence armée en Martinique. Depuis le début de l'année, on dénombre 23 homicides sur l'île dont 20 par arme à feu.
Le parquet de Fort-de-France estime qu'"un usage d'arme à feu a lieu tous les deux jours en moyenne" sur le territoire martiniquais, "qu'il s'agisse de vol à main armée, de violences avec arme, de tentative d'homicide ou de meurtre".
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