La « grève du chômage » revient aux Anses d’Arlet pour favoriser l’insertion professionnelle

La « grève du chômage » était de retour, ce jeudi (6 novembre), aux Anses d'Arlet.

Pour cette 2ème édition, ce forum a convié un peu plus de 500 personnes de la commune en recherche d'emploi.

Objectif : favoriser l'insertion professionnelle en rencontrant des entreprises et acteurs de l'emploi du territoire.

Parmi eux : la mission locale, France travail, la CTM ou encore l’Ecole de la deuxième chance.

« Territoires zéro chômeur de longue durée »

Cette initiative s’inscrit dans le cadre du projet « Territoires zéro chômeur de longue durée » porté, notamment, par la ville.

Franchement débarqué en Martinique il y a à peine un mois, Jean-Yann s'informe au stand de l'Armée de terre. Ce n'est pas pour devenir soldat, mais pour intégrer la formation musicale de l'institution. Il est contrebassiste de profession depuis une dizaine d'années.

Ça peut être intéressant du fait de la stabilité de cet emploi. Vu la formation que j'ai, c'est un peu difficile de trouver de l'emploi ici. Peu importe sur quelle plateforme je vais postuler, ce sera difficile.

À quelques mètres de là, Georges, sans emploi depuis quatre mois, scrute avec attention le tableau des offres.

Si on n'aime pas la restauration ici, on ne va pas trouver grand-chose.

Sandra Jessu est assistante de direction pour Ti Sable et Al Dente. Les deux restaurants recherchent activement cuisiniers, serveurs et plongeurs

C'est important pour donner aussi leur chance à ceux qui vivent ici et de trouver du travail sur place, d’avoir une représentation locale aussi dans les secteurs du tourisme.

Après quatre heures de forum, les participants sont repartis avec quelques clés en main pour mieux appréhender leur avenir.

Un tiers des habitants au chômage

Aux Anses d’Arlet, la problématique de l’emploi est un enjeu majeur : un tiers des habitants est au chômage.

Pour Ibrahim Diawara, chef du projet « Territoires zéro chômeur de longue durée » à la mairie, cette initiative répond à un vrai besoin de recrutement.

Lorsque les entreprises n'arrivent pas à recruter, ça impacte leurs activités. Il s’agit aussi d’aider les personnes qui sont au chômage dans la commune. On privilégie les Arlésiens par rapport à la proximité du lieu de travail et de leur lieu d’habitation. Et les entreprises du Sud du fait de leur proximité géographique.

Des profils variés

Les profils des personnes en recherche d’emploi sont variés dans la commune des Anses d’Arlet, comme l’explique Ibrahim Diawara.

On a des profils qui partent de l'ouvrier polyvalent à des personnes qui ont des bacs +2 +3 en administration des affaires. C'est pourquoi on a une panoplie, une diversité d'entreprises et d'acteurs qui sont présents, dont des instituts de formation, pour offrir des alternatives. L’objectif, c’est de faire se rencontrer les demandeurs d’emploi et les entreprises qui pourront leur présenter leurs offres.

« Accompagner les jeunes »

Loriane Di Géronimo est chargée de partenariats pour l’E2C Sud, une structure qui permet d’aiguiller les jeunes sans diplôme et ayant quitté le système scolaire prématurément.

Ce dispositif s'adresse aux jeunes de 16 à 30 ans, qu’ils soient qualifiés du CAP au bac ou sans qualification et qui sont éloignés de l'emploi, qui ont besoin de ce petit coup de pouce pour définir leur projet professionnel, trouver une entreprise et trouver leur orientation en termes de métier. C'est un accompagnement gratuit. Il est financé par l'État, l'Espace Sud et la CTM. Le seul critère, c'est vraiment la motivation, que le jeune ait envie d'être accompagné trouver sa voie et son orientation professionnelle. Nous, on a un réseau de partenaires derrière, notamment des entreprises qui sont prêtes à jouer le jeu pour accompagner les jeunes avec nous. Par exemple, par le biais des immersions qui sont proposées tout au long du parcours de l'E2C.