Entre écologie et insertion, un défilé en filets de pêche dans les ruines de Saint-Pierre
Les ruines du théâtre de Saint-Pierre ont accueilli un défilé hors du commun, jeudi (5 juin). Les créations, toutes uniques, ont été conçues par des femmes en grande précarité à partir de filets de pêche récupérés en mer.
C’est un défilé pas comme les autres qui s’est tenu, jeudi soir (5 juin) dans un lieu chargé d’histoire : les ruines du théâtre de Saint-Pierre.
Sur le podium, des créations uniques, conçues à partir de filets de pêche récupérés en mer.
Robes élégantes, sacs originaux, tenues de plage ou de ville, pour hommes et femmes, il y en avait pour tous les styles et toutes les envies. Chaque pièce exposée témoigne d'un travail soigné et passionné que Laurent n'a pas manqué d'apprécier.
Je loue tout ce qui se fait pour aider les femmes en difficulté. Je trouve que c'est vraiment bien et pour des gens qui sont novices, il y a une créativité. Il y a quelqu'un qui est là, qui les aide, mais c'est bon, je trouve ça très bien.
Mode, écologie et insertion sociale
Ce projet mené par l’association d’Antilles et d’ailleurs, baptisé « Filets du futur », mêle, en effet, mode, écologie et insertion sociale.
Il offre une seconde chance à des femmes en grande précarité, tout en alertant sur la pollution marine.
Un moment fort où l’art s’est mis au service de l’humain et de l’environnement.
« Un symbole fort de résilience »
Jeudi soir, rien n'a été laissé au hasard. Pas même le choix du lieu, soigneusement sélectionné pour mettre en valeur le travail accompli, comme l’explique Lita Mondésir, coordinatrice de l'événement, « Filets du futur » à Saint-Pierre.
C'est un symbole fort de résilience. Malgré la destruction, la beauté règne et c'est exactement le message que je veux faire passer et ce que représentent ces femmes résilientes aujourd'hui.
Depuis 2021, une quarantaine de femmes qui ont connu la prostitution ont été formées à la couture par l'association d’Antilles et d’ailleurs. Bien plus qu'un simple atelier de couture, cette formation s'est révélée être une véritable école de la vie pour des femmes, souvent en situation de précarité ou d'exclusion.
« Un tremplin »
Lavigna Rochinier, directrice d’Antilles et d’ailleurs et délégué départemental du Mouvement du Nid.
C’est un tremplin pour se remettre dans le bain, dans la formation, dans les horaires, dans le respect du timing, etc. Tout ce qu'elles avaient, entre guillemets, oublié, perdu, à cause des difficultés de la vie au quotidien. Certaines femmes ont pu retrouver du travail dans la couture. Certaines sont à leur compte, d'autres travaillent auprès d'autres partenaires ou associations, plutôt dans le privé.
La centaine d’invités a particulièrement apprécié le défilé et plus largement le projet.
A ECOUTER Ces réactions dans le public
A noter que le projet filet de la mer, commencé il y a un an, a également été labellisé « la mer en commun » par Emmanuel Macron et sera présenté lors de la 3ème édition de la Conférence des Nations unies sur l’Océan qui se tient à Nice jusqu’à mardi.
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