Emmanuel Macron : « La République ne déboulonne pas de statues »
Lors de son discours au Panthéon pour les 150 ans de la République ce vendredi 4 septembre, le chef de l'État a jugé que l' « on ne choisit pas une part de France ». Pour le Président, pas question de réécrire l'Histoire du pays.
Ce vendredi 4 septembre 2020 le chef de l’Etat a prononcé un discours au Panthéon, pour les 150 ans de la République. Mais certains propos ont retenus l’attention, car ils font échos à l’actualité en Martinique et ailleurs. « La République ne déboulonne pas de statues », « on ne choisit pas une part de France ». Voila la réponse d’Emmanuel Macron aux récents événements qui se sont déroulés en Martinique avec la destruction des statues de Victor Schoelcher, de l’Impératrice Joséphine et de Pierre Belain d’Esnambuc. Dernier fait en date, la dégradation du buste du Général de Gaulle, le 29 août dernier au Robert.
Il confirme ses propos tenus le 14 juin dernier. Le chef de l'État avait déjà assuré que « la République n'effacera aucune trace ni aucun nom de son Histoire », « qu’il faut regarder ensemble toute notre Histoire, toutes nos mémoires [...] avec une volonté de vérité, et en aucun cas de revisiter ou de nier ce que nous sommes » et « éviter toute réécriture haineuse ou fausse du passé ».
Des propos qui répondent également aux nombreuses demandes de déboulonnages de certaines statues qui font référence à l’esclavage. Des demandes qui existaient déjà, depuis plusieurs dizaines d’années, mais qui a pris de l’ampleur avec les nombreux déboulonnages de statues aux Etats-Unis après l’affaire Georges Floyd. En Martinique de nombreuses communes prennent ce sujet très au sérieux, des commissions dédiées à la mémoire et au Patrimoine ont vu le jour. Ces dernières se penchent sur la question de la présence de certaines statues.
Retrouvez l'intégralité du discours d'Emmanuel Macron au Panthéon (passage sur les statues à partir de 15 minutes)
