Des dizaines d’adultes baptisés en Martinique lors de la messe du samedi Gloria

Environ 12 000 adolescents et adultes ont choisi d’être baptisés l’an passé en France.

Ce qui représente une hausse de 31 % du nombre de baptêmes d’adultes en 2024, par rapport à l’année précédente, selon l’épiscopat.

Ce samedi (19 avril), en Martinique, comme toujours lors de la traditionnelle messe de samedi Gloria, des dizaines d’adultes ont été baptisés dans les diverses paroisses de l’île.

« Un nouveau départ »

À l’église de Saint-Christophe, à Fort-de-France, le père Jean-Michel Monconthour, délégué épiscopal à l’information, a lui-même officié plusieurs baptêmes, samedi soir. Pour lui, ce regain est aussi une réponse aux angoisses de la société moderne.

Comment on va gérer ce monde dans lequel on est ? On ne sait plus à quel saint se vouer. Qu'est-ce qui va donner du sens à ma vie de tous les jours ? On avait dit aux gens Amusez-vous, travaillez, ayez de l'argent, vous verrez, ça ira bien. Voilà le résultat. On travaille beaucoup, on fait des burn-out… Et où on va, on ne sait pas. Qu'est-ce qu'on devient ? On se sait pas. Il y a la guerre, il y a le désenchantement, une désespérance. Il y a toutes sortes d'inquiétudes, on a épuisé la planète. La situation de l'humanité n’est franchement pas terrible. Comment on va faire pour s'en sortir ? Où est-ce qu'on va puiser une force ? Où est-ce qu'on va puiser l’énergie pour sortir de la déprime, sortir de la désespérance ? Qu'est-ce que ce monde a à proposer réellement qui puisse nous élever ? La solution, c'est l'amour. Et ce monde a besoin d'une nouvelle espérance, de nouveau départ dans l'amour, d'une nouvelle chance. Et à travers le baptême, je crois que les personnes trouvent un sens à leur vie et un nouveau départ.

« La fin de mon cheminement »

Pour Brayann, 19 ans, se faire baptiser était une suite logique dans sa recherche de Dieu.

Pour moi, le baptême, c’est la fin de mon cheminement et le début d’une histoire vers le Seigneur. Être un enfant de Dieu, c’est me dire que je suis plus proche du père et que la mort n’est pas une fatalité. Je suis confiant en la résurrection. Le baptême, c’est une confirmation, l’aboutissement de tous nos efforts vers le Christ.

« Je suis une nouvelle personne »

Cécile, 31 ans, a reçu l’appel de Dieu. Après 4 ans de cheminement, elle a enfin franchi le pas samedi soir, entouré par son petit ami, de sa famille et de ses accompagnateurs.

J’ai choisi de servir Dieu pour l’éternité. Il m’a appelé, je l’ai ressenti. J’ai décidé de m’inscrire au catéchuménat. Et c’est de là que tout ce beau chemin a commencé. Très honnêtement, je ne regrette pas. Je suis pleine de joie. Je sais que je peux lui faire confiance, à lui et à toute sa sainte famille. Je suis une nouvelle personne. Je vois les choses différemment. Je vis les choses d’une manière plus sereine. Pour moi, le batême, c’est être pleinement un enfant de Dieu. Ça comptait énormément pour moi.