Comment faire rentrer la jeunesse Martiniquaise ?

"Alé Viré" est un groupe de travail mis en place par Catherine Conconne. Pour la sénatrice de Martinique, il y a urgence et il faut réagir au plus vite afin d'éviter que l'île ne devienne un département fantôme.

Ce projet a été mené bénévolement par un groupe composé principalement de jeunes, eux-mêmes revenus après leurs études. L'objectif était de récolter 1000 réponses, mais à la fin de la première journée la barre des 800 était atteinte. Le succès de l'enquête s'explique aussi par sa convivialité. Menée sous forme de tchat, l'enquête permettait aux questionnés de répondre comme s'ils échangeaient avec un ami. La promotion s'est faite principalement sur les réseaux sociaux et ce fut une réussite : 7261 réponses complètes en provenance de 64 pays.

L'étude tord le coup à de nombreuses idées reçues. Oui, les jeunes martiniquais veulent rentrer chez eux et non l'argument "péyi a pa bon" ne tient pas. Leurs inquiétudes portent davantage sur les possibilités de carrière et les salaires.

Ceux qui sont rentrés disent avoir voulu se rapprocher de leur famille pour la moitié et en vue de contribuer au développement du pays, pour plus d'un tiers.

L'analyse des données est loin d'être achevée et permettra de livrer de nouveaux enseignements dans les mois à venir. Reste aux politiques de s'en saisir afin d'inverser la tendance.

Ce travail est mené par Nadia Chonville, docteur en sociologie, elle explique que ceux ayant fait le choix de rentrer s'intègrent très bien, le principal travail est de changer les mentalités.