Assises populaires contre la vie chère : les territoires ultramarins restent unis en Martinique

À l’hôtel B&B Home, à l’Étang Zabricot, pendant un peu plus d’une heure, les organisateurs du RPPRAC, des élus martiniquais et des députés venus d’autres territoires d’outre-mer ont présenté leurs attentes. 

Tous ont défendu un mot d’ordre : créer une unité forte entre le peuple, les institutions, les élus et les syndicats pour faire front commun contre la vie chère.

À LIRE AUSSI Assises de la vie chère : Jean-Philippe Nilor attend des réponses et actions concrètes du gouvernement

Pour rappel, ces assises se tiennent ces 13 et 14 juin. Elles visent à porter des propositions concrètes issues du terrain pour lutter contre l’inflation et améliorer les conditions de vie en Martinique.

Les voix ultramarines unies

Venue de Polynésie française, où le coût de la vie est supérieur de 31 % à celui de l’Hexagone, la députée Méréana Reid Arbelot a salué l’initiative :

C’est important de se sentir unis dans des problématiques qui se retrouvent finalement dans tous outremers. C'est certainement dû aussi à nos histoires qui ont des différences, mais qui ont aussi des similitudes comme l'émergence d'oligopoles et de monopoles qui augmentent le coût de la vie.

De son côté, Davy Rimane, député de Guyane et président de la délégation aux Outre-mer à l’Assemblée nationale, a insisté sur l’urgence d’agir :

On estime que ce rendez-vous est le moment de dire stop, de proposer autre chose et d'aller le chercher. Moi, je n'ai pas le temps de demander ce qu'ils sont d'accord. C'est ce qu'on va vouloir et il va falloir mettre en application. Et pour cela, on aura besoin de nos perspectives et on aura besoin de la population.

Un combat partagé dans tous les territoires

Frédéric Maillot, député de la 6e circonscription de La Réunion, a lui aussi répondu à l’appel de ses collègues martiniquais :

Les peuples d'outre-mer sont convoqués. Je ne pouvais pas, moi, rester à la Réunion et regarder ce qui se passe en Martinique alors que le Mouvement populaire, alors que les députés Marcelin Nadeau et Jean-Philippe Nilor me disent: Viens. Et moi, j'ai pris plusieurs fois la parole à l'Assemblée pour justement faire chambre d'écho, faire caisse de résonance de nos peuples d'outre-mer qui subit la cherté de la vie. Nous ne demandons pas un pouvoir d'achat, on demande un pouvoir de vivre. Et justement, la dignité est dans la lutte. Quand on lutte, quand on se bat, c'est là qu'on vit et il y aura un moment très fort sur ces deux jours.

Planning

Dès ce vendredi (13 juin) à 9h, l’Espace Laguerre à Rivière-Salée accueille les Assises de la vie chère.

Samedi 14 juin, les Assises doivent se poursuivrent.