Agritourisme : le CMT veut structurer une filière en plein essor
Le Comité martiniquais du tourisme a réuni ce mardi 2 décembre les professionnels de l’agritourisme afin de poser les bases d’une organisation plus solide du secteur. Objectif : accompagner les porteurs de projets et faire de cette activité un levier économique durable pour l’île.
L’auditorium du Crédit Agricole du Lamentin a accueilli, hier (2 décembre) l’ensemble des acteurs d’une filière encore jeune mais dynamique, à la rencontre des mondes agricole et touristique.
Près d’une cinquantaine de postes
En Martinique, 48 professionnels sont déjà recensés. Cette journée de travail devait permettre de mieux identifier leurs besoins, de les professionnaliser et de définir des outils communs pour structurer l’offre.
Pour Gilles Moutoussamy, sous-directeur à la Chambre d’Agriculture, l’enjeu est d’autant plus important que les exploitations traversent une période difficile :
On se rend compte actuellement que les fermes agricoles sont en souffrance. C'est vrai que l'agriculture, fondamentalement, est vouée à produire pour nourrir la population. Avec le changement de climatique, il y a de plus en plus de difficultés à produire. Il s'agit donc de continuer à chercher, bien sûr, des moyens de produire mieux et plus, mais en même temps de développer des activités pour permettre à l'agriculture de diversifier ses revenus. Bien sûr, ça nécessite de revoir le système d'exploitation et de revoir les investissements qui sont sur place.
Plus de demande d’accompagnement
Parmi les pionniers, Renaud Bonard, agriculteur au Gros-Morne et créateur du concept “Lakou a”. Il propose un espace où se mêlent exploitation agricole, transmission culturelle et musique traditionnelle. Une activité viable, certes, mais qui nécessite encore un accompagnement renforcé.
J'ai un super retour client sur ça. Il n'y a pas de débat. Pourquoi ? Parce que l'agriculteur, c'est lui qui possède aujourd'hui des ancrages de l'âme Martiniquaise. On parle terroir, on parle ces choses-là. En général, ceux qui sont dans l'agritourisme sont des personnes qui sont affiliés à du bio, qui ont des méthodes et de travaux qui sont écosystémiques, de préservation d'écosystème. À partir de là, c'est tout naturel que nous soyons des acteurs de la filière. Ce qu'il y a aujourd'hui, c'est qu'on n'est pas formés à ça et tout ça suppose un certain nombre d'adaptations, de comportements et de compréhensions du métier du tourisme.
L’agritourisme pourrait donc devenir un pilier du tourisme martiniquais selon les ressources fournies à ce secteur d’activité.
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