150 nouveaux kits de sécurité pour sauver la vie des marins-pêcheurs de Martinique
À l’initiative du Collectif Pêche Martinique (Copem), 150 nouveaux kits de sécurité ont été remis ce mercredi à la villa Chanteclerc, dans le cadre de la deuxième phase de l’opération « Sécurité Homme Embarqué ». Au total, ce sont 300 professionnels de la mer qui équipés, sur un peu moins de 400 que compte encore la profession dans l’île.
Grâce à un financement de la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), couvrant près de 100 % du coût, chaque marin-pêcheur ne débourse que 100 euros pour obtenir ce kit d’une valeur de 800 euros. Celui-ci comprend une balise satellite avec GPS, un gilet de sauvetage à déclenchement manuel et automatique, un harnais, ainsi que des accessoires essentiels comme une lampe et une capuche. Reliés directement au Cross Antilles-Guyane, ces équipements permettent de localiser rapidement un marin en détresse. Pour Hugues Coco, président du Copem et marin-pêcheur aux Anses d’Arlet, cette distribution est l’aboutissement d’un long combat.
Depuis 2019 nous œuvrons pour l’obtention de ce kit. Nous voulons que tous puissent en bénéficier. Nous avons négocié un prix de gros qui a baissé le prix unique des kits à 500 euros. La CTM nous accompagne sur 80 % de la somme, soit 400 euros, et le pêcheur ajoute 100 euros. Ce sont des équipements qui aident à sauver le marin. »
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Des kits adaptés aux réalités locales
La société Pochon, spécialisée dans les équipements de navigation, a conçu ces kits pour répondre aux besoins spécifiques des petites embarcations martiniquaises comme l'explique Philippe Machefaux, chargé d'affaires
Une balise de détresse, un GPS et un gilet spécialement adapté à la fois manuel et automatique. La balise est plus petite, avec une autonomie de 24 heures, et les gilets sont plus robustes que ceux destinés à la plaisance.
Pour les marins, tels que Arthur Ardin, pêcheur sur la côte Caraïbe, ces kits sont une avancée indispensable face aux dangers de la mer.
Ce n’est pas une nouveauté mais une évolution dans la sécurité personnelle. Quand la balise se déclenche, on connaît le nom et le bateau du marin. C’est relié au satellite, lui-même dirigé vers le CROS, donc on peut rapidement mobiliser les équipes de recherche. La mer est dangereuse. C’est un métier dangereux.
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Un appel à la vigilance
La CTM se félicite de cette seconde vague d’équipement mais Félix Mérine, conseiller exécutif en charge du sport et de la pêche insiste sur la nécessité pour les marins de porter effectivement leurs gilets.
Nous avons perdu pas mal de marins dans les deux dernières années. L’idée de M. Coco est excellente, mais il faut faire passer le message : mettez vos gilets, même si vous partez pour peu de temps. C’est indispensable.
Avec un peu plus d’une cinquantaine de pêcheurs restant à équiper, la Martinique s’approche de l’objectif : offrir à l’ensemble de ses marins une garantie supplémentaire de sécurité pour affronter la mer.
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