[Vidéo] Les salariés du comité régional des pêches dénoncent l'insalubrité de leurs locaux

Voilà un peu plus de 10 ans que les employés du comité régional des pêches de Martinique réclament des conditions de travail décentes. Hier, ils ont manifesté leur ras-le-bol en débrayant.

Le comité partage ses locaux avec une entreprise de ramassage des déchets. Les salariés sont importunés par l'odeur des camions poubelles qui défilent tous les jours sous leurs fenêtres. Outre le bruit et l'odeur, il faut ajouter des toilettes insalubres et sans porte, un manque d'espace criant où les cartons d'archives forment un véritable labyrinthe.

Difficile dans ces conditions de recevoir les professionnels de la mer.

"La porte des toilettes est cassée. C'est un contre-plaqué qu'on utilise quand on a envie d'aller aux toilettes. Aujourd'hui on en peut plus. Psychologiquement, c'est dur de travailler dans des conditions pareilles", déplore Elodie Monlouis-Bonnaire, chargée de mission Pêche au comité.

"On souhaite être entendu notamment par la CTM notamment pour l'amélioration de notre budget pour qu'on puisse être dans des locaux décents", poursuit-elle.

"Un lourd fardeau"

Un point de vue que partage le président du comité régional des pêches de Martinique, Jean-Michel Cotrebil. "Félix Mérine est venu ici, il a dit que c'est invivable mais après 9 mois le bébé obligé d'accoucher donc le débrayage il est fait", observe-t-il. "Je porte le lourd fardeau puisque je ne suis pas à l'origine de cette catastrophe parce qu'il y avait un président [ndlr, Olivier Marie-Reine, actuel président de la commission pêche à la CTM] avant moi", rappelle Jean-Michel Cotrebil.

Le représentant des pêcheurs craint la fermeture des services du comité si rien n'est fait. "La subvention 2022 n'est pas encore arrivée. Si je paye les antériorités de monsieur Olivier Marie-Reine, le comité est fermé dès demain", prévient l'actuel président.