Une « mobilisation populaire et unitaire » pour demander le départ de Martinique de la CRS 8
Environ 400 manifestants ont défilé ce matin (samedi 12 octobre) pour réclamer le départ de l’unité d’intervention CRS 8 du territoire.
Le rendez-vous était donné ce matin 8h à la Maison des Syndicats. En plus de demander des avancées gouvernementales dans les négociations contre la Vie Chère, cette « mobilisation populaire unitaire » initiée par une trentaine d’organisations politiques et syndicales visait à réclamer le départ de l’unité d’intervention CRS 8.
Au total, ce sont environ 400 personnes qui ont déambulé dans les rues de Fort-de-France. Le cortège a d’abord pris la direction du tribunal, où se tenait au même moment une seconde manifestation pour exiger la libération du militant Volkan, puis a pris la direction de la préfecture et s'est enfin arrêté à la place de la Savane.
Philippe Pierre-Charles, secrétaire général de la CDMT (Centrale Démocratique Martiniquaise des Travailleurs) revient sur les motivations de cette manifestation
Les provocations de la CRS, c'est quelque chose qui ne passe absolument pas. Les propos provocateurs de ce ministre de France, que tout le monde a entendu, c'est une insulte pour nous parce qu'il faut respecter le peuple martiniquais. Quand on ne le connaît pas, il vaut mieux fermer sa bouche. On réclame que les CRS repartent chez eux. On ne peut pas revenir comme ça en arrière. C'est un souvenir qui est ancré dans la population, dans le peuple martiniquais, et donc on n'est pas prêts à l'oublier, donc il faut qu'ils dégagent. La suite se décide chaque jour par la discussion. Si on veut faire des mouvements communs, il faut en discuter en commun.
Une unité de police qui cristallise les tensions
La CRS 8 est une unité d’intervention de la police nationale créée en 2021 pour intervenir sur les violences urbaines. Sa stratégie : être déployée sans délai et agir tout aussi rapidement. Elle est censée ne rester sur place que quelques jours.
Pour Francis Carole, le président du PALIMA, leur présence a accentué le sentiment de colère.
Par deux fois, l’intervention à Mahault lundi et mercredi soir au Carbet, il s’est agi « d’interventions absurdes des forces de l’ordre sous la direction du préfet
L’association féministe Culture Egalité tenait également à être présente ce matin, comme l’explique Kessy, membre de l’association
Culture Egalité a voulu s’allier au mouvement parce qu'on estime que les femmes n'ont pas été suffisamment représentées alors que ce sont celles qui souffrent le plus, puisque ce sont celles qui gagnent le moins. Ici, on est là pour représenter les femmes de la Martinique. Sur l’avancée des négociations, on est peu mitigées parce que chaque fois qu'on a l'impression de faire un pas en avant, il y a quelques éléments qui nous font un peu reculer par rapport à ça, mais on ne peut pas nier qu'il y a eu quand même une grande avancée.
À ECOUTER Le reportage d’Yva Gelin à Fort-de-France
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