Transport du réseau centre : vers un durcissement du mouvement ?

Par 20/05/2021 - 17:12

Le conflit semble se cristalliser entre les chauffeurs en droit de retrait et la direction de la Setrac et de Martinique Transport. En cause : le versement des salaires depuis le début du conflit. Faute d'accord, les directions craignent un durcissement du mouvement.

    Transport du réseau centre : vers un durcissement du mouvement ?

Le versement des salaires au coeur de la discorde

Après quatre semaines d'arrêt des transports du réseau centre, on parle désormais d'un durcissement possible du mouvement. Ces inquiétudes de la direction de la Setrac sont nourries par les derniers échanges d'aujourd'hui (jeudi 20 mai) avec les salariés. 

Ce matin, le vice-président de Martinique Transport, Louis Boutrin, le directeur de la Setrac, David Bernard, et le directeur de la régie de Martinique Transport, ont rencontré une délégation de salariés au centre technique. 

L'objectif était de parvenir à un protocole de sortie de droit de retrait. Et pour cela, Martinique Transport aurait fait plusieurs propositions. Comme évoqué hier, le paiement des salaires est au coeur de certaines tensions. Cela fait 24 jours aujourd'hui que 49 chauffeurs sur 66 n'auraient pas justifié leur absence au travail. 

Face à cette situation, Martinique Transport aurait proposé de prendre à sa charge une semaine de conflit et que les 15 jours restant soient récupérés ou étalés sur plusieurs mois. Selon nos informations, cette solution a été balayée d'un revers de main par les salariés. Ces derniers considèrent qu'au regard de la loi, le paiement de leur salaire ne peut être remis en cause. 

Un durcissement qui s'étendrait aux sociétés Setrac, Trans Nav et Trans Urbain

Ce sont donc pour toutes ces raisons que le transporteur craint un durcissement du conflit actuel. Aujourd'hui, la question se pose pour la société Setrac, mais aussi Trans Nav et Trans Urbain.

Actuellement, 46% du trafic sur le réseau CACEM est à l'arrêt. Il s'agit essentiellement de lignes desservies sur Fort-de-France. Et les usagers des transports urbains sont aussi à l'arrêt depuis 24 jours. 

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