Sans salaires depuis trois mois, les salariés de “Friandises des Îles” ont saisi la justice
En quatre mois, la mobilisation des employés de "Friandises des Îles", une boulangerie de Schoelcher, n’a pas donné d’issues positives. Sans réponses de leur direction et sans salaires, les employés se sont résolus à saisir la justice.

La situation dure depuis janvier dernier. Les employés de "Friandises des Îles" n’ont reçu aucun salaire à ce jour, mais ont tout de même continué une activité minimale, notamment en se mobilisant sur le lieu de travail. La direction n’a jamais répondu à leurs questions. La seule activité observée est le retrait sur place des recettes quotidiennes selon leur avocat Me Carole Fidanza.
Ce que l’on sait c’est que deux personnes, d’origine étrangère, récupèrent les caisses, sur le compte du gérant, ou non, nous ne le savons pas, il n’y a pas de visibilité sur ce dossier. Le gérant est injoignable, il serait visiblement à Saint-Martin
Une situation intenable
L’entreprise dysfonctionne à tous les niveaux. Malgré la détermination des employés à maintenir un service, les matières premières deviennent rares et les fournisseurs ne sont pas payés. Les employés, soutenus par la CSTM, viennent malgré tout, tous les jours.
Vous vous doutez que ce n’est pas évident. Cela va faire quatre mois que nous n’avons pas de salaires. Nous essayons de rester positifs, on vient tous les jours, on reste jusqu’à 13h maximum et on le fait pour l’amour de notre métier, mais surtout pour nos clients, nos petits papys et nos petites mamies qui nous soutiennent.
Le tribunal mixte de commerce de Fort-de-France a été saisi en référé-urgence afin que le dossier soit audiencé au plus vite. Selon nos informations, la SAS SCORP, une société de gardiennage détenue par le même propriétaire, Stéphane Passavan, serait dans une situation similaire.
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