Quelle mobilisation pour le maintien des contrats aidés dans les Outre-mers ?
C'est au prix de 15 jours de grève que la Martinique a obtenu le maintien de ses contrats aidés jusqu'en 2018. Dans les autres départements d'Outre-mer, la mobilisation a été moins intense mais partout le gouvernement a cédé du terrain.
C’est bien l’ensemble de l’Outre-mer qui est concerné par cette réduction des contrats aidés. Et les mobilisations ont démarré dès le mois d’août. En Guyane, le collectif Assos en danger a défilé dans les rues. Les maires se sont eux aussi mobilisés, menaçant de différer la rentrée des écoliers s’ils n’obtenaient pas des assurances et des garanties quant au maintien des contrats aidés. Ils ont réussi à arracher 700 CAE, Contrats d’accompagnement dans l’emploi.
Finalement, la rentrée a quand même eu lieu avec environ 150 CAE en moins par rapport à l’an dernier. Si la question est réglée dans l’éducation et les mairies, le problème demeure pour les associations. Le président de la CTG, Rodolphe Alexandre, affirme de son côté avoir obtenu une prolongation de 6 mois des contrats aidés de 2016. Le combat est donc loin d’être terminé.
Des inquiétudes en Guadeloupe
Trois députés sont même montés au créneau fin août. Hélène Vainqueur-Christophe, Justine Bénin et Max Mathiasin avait publié un communiqué commun dénonçant le flou du gouvernement sur les contrats aidés en Guadeloupe. Ils s’inquiétaient de voir disparaître des centaines d’emplois dans les communes, les crèches, les associations ou les hôpitaux. Mais ils ont eu des assurances de Paris. Et surtout d’autres préoccupations avec le passage des deux ouragans, Irma et Maria.
Enfin, là où la mobilisation a été très forte, c’est à la Réunion. La rentrée scolaire prévue initialement le 18 août a finalement eu lieu le 22. Les maires, les députés et les sénateurs demandaient le maintien d’environ 3 400 contrats aidés alors que l’état n’en reconduisait que 1 800. Finalement, ils en ont obtenu 1000 de plus, soit un total de 2 800 contrats aidés. Il en manque donc environ 600. Et le problème demeure notamment pour les emplois verts qui ont repris la mobilisation la semaine dernière. En tout cas, maires, parlementaires, associations et employeurs restent très soudés autour de ce dossier brûlant.
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