Mobilisation au SMTVD : le difficile dialogue entre direction et syndicat

Une première tentative de négociation a été amorcée jeudi matin entre la direction et les représentants des grévistes. Mais la rencontre a tourné court. Les salariés mobilisés refusent les conditions posées par la direction, qui exige le déblocage préalable des sites avant toute discussion.

De son côté, la direction rappelle que des protocoles d’accord de fin de conflit avaient déjà été signés début 2024 avec le syndicat majoritaire, et estime qu’il n’y a pas lieu de rouvrir des négociations dans ce contexte.

Pour Paul Belfort Birota, président du SMTVD, la situation actuelle est le résultat d’intérêts particuliers.

Je ne peux pas me permettre de revenir sur ce qui a déjà été acté, parce que certains messieurs qui n’ont pas la majorité, qui ne sont pas représentatifs, ont décidé de barrer. C’est tout.  Aujourd’hui, j’ai réussi à rétablir l’équilibre financier et à mettre en place une organisation administrative. Je n’accepterai pas que des individus qui sont allergiques au travail sèment le trouble dans l’entreprise. 

Le président du SMTVD dénonce des pratiques passées qu’il dit avoir voulu assainir depuis son arrivée à la tête de la structure. Il évoque notamment un climat d’« arrangements » et de détournements dont l’établissement aurait longtemps souffert.

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Des pressions dénoncées

Selon lui, derrière les revendications syndicales se cacheraient des demandes à caractère personnel, notamment en matière de recrutement et de stages.

Quand je sais que chez eux, intérêts privés et intérêts professionnels sont mélangés, je dis non. (…) Ces messieurs veulent faire pression pour que j’embauche, pour que j’offre des stages à leurs enfants. Voilà le problème. C’est pourquoi je n’entre pas dans ce cinéma-là. 

Le dirigeant assure vouloir rester dans le strict cadre légal et n’exclut pas de recourir à la justice pour débloquer la situation.