Mairie du François : la CGTM-SOEM dépose un préavis de grève illimitée
Les ouvriers et employés municipaux du François affiliés au syndicat dénoncent de nombreux points : du protocole sanitaire pas assez respecté, aux primes de bruit non versées pour les agents d'entretien, en passant par les conditions de travail des agents du périscolaire. La grève serait prévue à partir du lundi 26 avril.
C'est une convergence des luttes à laquelle doit faire face la mairie du François, en cette veille de week-end. Dans un courrier adressé au maire du François, et daté de ce vendredi 23 avril, la CGTM-SOEM du François dépose un préavis de grève illimité, qui prend effet « à compter du lundi 26 avril aux heures d'ouverture des différents services ».
Le syndicat y dénonce plusieurs points, très différents les uns des autres :
- le manque de protocole Covid
- Absence de mise en place de CHSCT
- Non-respect du droit syndical
- Conditions de travail des agents du périscolaire
- La prime de bruit pour les agents d'entretien
- Les odeurs nauséabondes persistantes à la crèche municipale
- Le manque des EPI dans les services
- Le manque de matériel des services techniques
- Le manque d'information et de communication
- Les discriminations et injustices
- La santé mentale et physique des agents
- La démotivation générale et une baisse de la qualité du service public
À trois jours du début annoncé de la grève illimité, la section syndicale de la CGTM-SOEM du François indique qu'elle se tient à la disposition du maire, comme le prévoit la législation en vigueur.
Un courrier qui intervient alors que de vives tensions ont pu être observées ce vendredi matin au lycée de la Jetée du François.
Mobilisation également au Lycée du François
Selon le secrétaire général de la CGTM-SVAFP Willy Delors, de nombreuses problématiques ont été soulevées sur l'établissement scolaires, et notamment des coupures d'eau : les robinets auraient été à sec entre mercredi et jeudi. Une situation « qui ne permet pas de nettoyer l'établissement correctement » dénonce Willy Delors, et pourtant, le dialogue avec le proviseur ne semble pas pourvoir se mettre en place :
Nous regrettons fortement que des chefs d'établissement de cette nature ne puissent établir le dialogue avec leur collaborateur, car nous sommes collaborateurs. On doit être respectés, comme tout le monde.
Des propos qui font suite à de vifs échanges avec la direction qui s'étaient produits mercredi dernier, et où un agent avait fait un malaise. « Nous compatissons pleinement à son prompt rétablissement » indiquait ce vendredi sur RCI le proviseur du lycée du François, Didier Marmot. Mais ce dernier met en garde contre les accusations qui lui sont faites :
Un personnel syndical vient dans l'établissement au niveau de l'accueil, cette personne n'a aucune autorisation pour rentrer dans l'établissement(...). À la suite de ça, ce Monsieur est allé au niveau de la restauration pour discuter avec les agents et essayer de répondre à des difficultés qui auraient au sein de l'établissement. En ce qui me concerne, nous n'avons reçu aucune lettre, aucun mail, aucun appel téléphonique.
Le chef d'établissement explique ensuite que face au refus du personnel syndical de quitter les lieux, il a dû faire appel à la gendarmerie, car l'agent de sécurité habituellement situé à l'entrée de l'établissement n'était pas présent au moment des faits.
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