"J'aime mon hôpital, je suis en grève le 14 février"
Ce vendredi 14 février le personnel médical et para-médical était en grève pour symboliquement déclarer son amour pour l'hôpital et la santé en général. Les personnes mobilisées sont notamment contre la suppression de 90 lits à l'hôpital.
Le personnel para médical, médical et plus largement le personnel du CHU de Martinique étaient invités à venir témoigner de son attachement à son hôpital public.
Crise sanitaire, manque d'effectif, suppressions de lits, manque de moyens et surtout la question de la dette ont été abordé ce matin à l'ARS en présence du directeur Jérôme Viguier.
Une rencontre plus que symbolique puisque c'est en clin d'œil à la Saint-Valentin que les grévistes et leurs syndicats ont choisi de fixer ce rendez-vous.
Ces agents hospitaliers, médecins, urgentistes aiment leur hôpital et souhaitent que les choses changent … Kim Benchik est l'un d'entre eux. Il est chirurgien au CHU de Martinique. Selon lui, il n'est plus possible pour l'hôpital de continuer à fonctionner de la sorte. Ouvert 24h sur 24, capable de gérer des crises sanitaires publiques (séisme, cyclone) tout en étant très critiqué, l'hôpital est exsangue. "La population a le droit à un hébergement digne de ce nom, quand on voit les conditions d'hébergement de nos aînés au centre Emma Ventura ou à Pierre Zobda Quitman, quand on voit nos conditions de travail avec du matériel obsolète ou inapproprié et bien le compte n'y est pas."
Pour ce chirurgien, les 100 000 euros mis sur la table chaque année ne sont pas une solution puisque cela ne permet pas de répondre aux besoins sanitaires de la population. Les grévistes espèrent que cet hôpital soit en mesure de relever les défis sanitaires de la population martiniquaise, que ce soit sur la recherche, l'innovation médicale, l'accès aux soins ou encore la prise en charge des maladies chroniques. Ils dénoncent un écart d'offre d'accès aux soins avec les structures de l'hexagone.
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