Grève à la Saur : les syndicats refusent la prime supplémentaire et demandent le paiement des jours de grève
Les salariés grévistes de la Saur n'ont pas signé le protocole de fin de conflit proposé par la direction de l'entreprise ce vendredi après-midi. Ils réclament toujours le paiement des jours de grève. Ils balaient d'une revers de main la prime de 5000 euros proposée par la direction.
La grève n'est pas finie au sein de l'entreprise de production et de distribution d'eau potable. Les employés de la SAUR affiliés à la CGTM et l'UGTM n'ont pas signé le protocole de fin de conflit soumis par la direction.
Hier, les dirigeants de la Saur avait pourtant annoncé qu'ils verseraient à tous les salariés de l'entreprise une prime de 5000 euros brut qui s'ajouterait à la prime de bienvenue de 3000 euros.
Une proposition qui n'a pas convaincu les grévistes. Ils continuent de réclamer le paiement des jours de grève.
Patrick Celot, délégué syndical CGTM, explique la position des agents mobilisés
Notre revendication n'a jamais changé. Nous, tout ce qu'on revendiquait, c'est le paiement des jours de grève. La direction a choisi la forme PPV avec un montant exorbitant, alors que nous, on est sur des montants plus réduits et ils ont refusé. On a posé une revendication le 4 août. Ça a toujours été la même chose. On a revendiqué nos droits, ils ont bafoué nos droits, ils n'ont pas respecté leur engagement, ils nous ont poussés à faire grève. Ce qui nous pousse aujourd'hui à demander le paiement des jours de grève, parce qu'ils nous ont poussés à faire grève
La version de la direction
De son côté, la direction annonce que les organisations syndicales ne verraient pas d'un bon oeil que les salariés non-grévistes touchent également cette prime exceptionnelle de 5000 euros.
C'est en tout cas ce qu'avance Fabrice Hazard, directeur de la Saur.
Nous avons fait une proposition qui me semble particulièrement intéressante et honnête aux organisations syndicales. Ce communiqué prévoyait le versement d'une somme de 5 000 € bruts par salarié et pour tous les salariés, qui vient en complément des 3 000 € déjà versés dans le cadre de la prime de bienvenue, sur un total de 8 000 €. Les organisations syndicales n'ont pas accepté ce principe de prime au motif qu'elle serait versée à la fois aux non-gréviste et aux grévistes. La base du conflit était portée autour du versement d'une prime. Une des revendications était que cette prime soit étendue à l'ensemble des personnels de Martinique. Moi, j'avais compris que l'équité était une valeur phare, une valeur fondamentale des organisations syndicales. Ça n'est pas ce que traduit leur position aujourd'hui. La suite, nous allons engager des discussions, probablement avec monsieur le préfet, monsieur le président de Cap Nord. Je ne peux pas vous en dire plus pour le moment
En attendant, la grève entamée il y a deux mois se poursuit.
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