Grève au service des routes de la CTM

Par 19/09/2024 - 10:23 • Mis à jour le 19/09/2024 - 13:23

Depuis lundi, un mouvement de grève affecte le service des routes de la CTM, à l'appel de la CGTM -SADEM SGAFP. Le syndicat dénonce le manque de moyens mis à disposition des équipes alors que le réseau routier est mis à rude épreuve en ce moment. Des revendications qui étaient déjà au centre d'une précédente mobilisation, en mai dernier, cette fois à l'initiative du syndicat FO-CTM.

    Grève au service des routes de la CTM

Le personnel du réseau routier de la Martinique est mobilisé jusqu’à nouvel ordre. Lundi (16 septembre), sous l'impulsion du SGAFP-CGTM, un préavis de grève non limitée a été déposé. 

Les agents sont mobilisés sur les différentes unités territoriales routières (UTR). Ils dénoncent des dysfonctionnements alarmants qui réduisent leurs capacités d’interventions depuis des années et qui s’est accentuée ces 4 derniers mois.

Manque de matériels, effectifs insuffisants ou encore logistique défaillante. Si des courriers d’alertes été envoyés et propositions d’organisation ont été formulées, ces services restent en grande difficulté.

C'est ce que dit  Willy Delor, secrétaire général du SGAFP-CGTM

Les équipes d'exploitation du réseau routier qui s'occupent d'environ 1 000 kilomètres du réseau de la Martinique doivent pouvoir intervenir pour assurer un entretien courant, c'est-à-dire leur fourchage de route, leur curage du fossé, un entretien courant. Ils doivent pouvoir intervenir aussi en cas d'intempéries et en cas d'accident en dehors des heures de service. Aujourd'hui, il y a un déficit de matériel, que ce soit des engins pour intervenir, parce que les engins sont en panne et ne sont pas réparés aujourd'hui, parce qu'il y a une rupture de la chaîne d'entretien des matériels. Il y a un manque de camions et un manque de matériel pour transporter les personnels. Aujourd'hui, nous estimons que si on se trouve confronté à une tempête ou à un cyclone dans les jours qui viennent, les services vont être en difficulté pour y agir rapidement comme ils ont l'habitude de le faire

En attente de réponses

Willy Delor dit attendre des réponse de l'exécutif territorial concernant les doléances exprimées

Tous les agents sont dans l'action. Les centres sont actuellement occupés et fermés par les agents. Nous attendons les propositions de la collectivité pour décider de la suite de l'action. Nous attendons qu'on nous apporte des réponses sur les mesures financières qui vont être prises pour pouvoir permettre de réparer le matériel, mais aussi sur les moyens en personnel nécessaires pour intervenir sur le réseau. Ça, c'est les deux gros points. Il y a d'autres petits problèmes administratifs qui doivent être réglés au niveau de la collectivité et que nous aussi, on désire obtenir que la collectivité fasse les procédures nécessaires pour qu'il y ait plus de perte d'informations entre ces services

Discordance syndicale 

Ces difficultés, qui perdurent depuis des années, ont déjà fait l’objet d’une mobilisation en mai dernier mais à l’initiative d’un autre syndicat de la collectivité, Force Ouvrière. Ce premier mouvement a d’ailleurs débouché sur un protocole d’accord détaillé qui est en cours d’exécution, avec des séances de travail fixées avec le président conseil exécutif. Ce que tient à rappeler la secrétaire générale de Force Ouvrière CTM, Eugénie Liber : 

Je ne vois pas pourquoi, alors qu'il y a un protocole qui a été signé, qui a été communiqué aux agents, on démarre une grève comme si rien n'a été fait. Peut-être que c'est un désir d'exister également. Cependant, moi, je suis pour la transparence. Je dis qu'il faut que nous ayons un syndicalisme aujourd'hui qui soit participatif plutôt qu'un syndicalisme où on arrête de travailler tout le temps, sans participer véritablement à l'amélioration. Chaque fois qu'on dit que rien n'a avancé alors qu'on travaille, alors qu'il y a des avancées, on bloque le système. Si je vous dis qu'on a dû abonder au mois de mai, quand on est entré en grève, le budget de 1,4 millions d'euros, c'est qu'il y avait quand même des choses très importantes à faire, mais ça ne suffit pas. Il faut aller plus loin, certes, mais ça ne nécessite pas forcément de tout bloquer aujourd'hui, puisque nous sommes déjà en avancée

Une rencontre entre les représentants syndicaux de la CGTM et le président exécutif de la CTM, Serge Letchimy, devait en principe se tenir à 8h30 ce jeudi matin afin d’échanger sur les différentes revendications. Une première réunion avait déjà eu lieu en amont de la mobilisation, vendredi dernier.


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