Grève à Saint-Joseph : Yan Monplaisir livre sa lecture du conflit
Yan Monplaisir, le maire de Saint-Joseph, était l'invité du journal de 7 heures ce mercredi matin. Il a expliqué sa position dans le conflit social qui secoue la municipalité en ce moment.
"Nous sommes dans un état de non-droit", dénonce Yan Monplaisir, le maire de Saint-Joseph. Un conflit social est en cours depuis lundi sur le territoire de cette commune. Hier, 8 écoles sur les 9 que compte Saint-Joseph sont restées fermées. La cantine centrale a également gardé ses portes closes.
Invité de Katleen Bilas-Coppet ce matin dans le journal de 7 heures, Yan Monplaisir a tenu à clarifier sa position. Sur le conflit en cours :
C'est une minorité d'agents qui est en grève. Le syndicat CGTM de la commune représente à peu près 15 % des agents de la commune. Il y a beaucoup d'éléments extérieurs qui sont présents, notamment des agents des autres municipalités. Il y a un agent assez menaçant d'ailleurs de la commune de Rivière Salé qui fait le piquet de grève. Nous avons également des installations de chaînes sur les écoles
La grève actuelle est un mouvement de soutien à un agent de la municipalité qui fait l'objet de deux procédures, l'une disciplinaire, l'autre judiciaire. Le maire assure néanmoins vouloir venir en aide à celui ci
Cet agent est un agent qui est en difficulté que j'ai voulu aider à de nombreuses reprises. Cette affaire dure depuis très longtemps. J'ai eu des plaintes de ses collègues femmes. Ce comportement répétitif démontre que ce monsieur est en difficulté. Il refuse d'aller se faire soigner. Je l'ai donc reçu pour lui indiquer que j'allais le changer d'affectation. Il m'a menacé. J'ai donc porté plainte. Et d'ailleurs, cette affaire passe au tribunal demain. Mais l'objectif recherché est très simple et ce n'est pas un objectif contre ce salarié. Il est d'ailleurs payé en ce moment. Je souhaite qu'il soit pris en soin en charge et qu'on détermine si oui ou non sa situation sans son état nécessite des soins. Personnellement, j'ai tendance à le croire
Yan Monplaisir assure qu'il ne cherche pas à sanctionner particulière l'agent concerné. "Il ne s'agit pas pour moi de sanctionner ce salarié. S'il est malade, qu'il soit mis en congé de maladie, longue maladie ou autre et que l'on trouve une solution humaine. Mais je ne peux pas ne pas prendre mes responsabilités", déclare-t-il.
Une première rencontre a eu lieu la semaine dernière entre le maire et la CGTM mais elle a été écourtée, la délégation syndicale assurant avoir été insultée par Yan Monplaisir. Le premier magistrat de la commune indique néanmoins que sa porte est toujours ouverte.
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