À Fort-de-France, une marche blanche contre la violence a réuni des centaines de personnes unies pour la paix

Organisée par la pastorale sociétale de Saint-Christophe, la marche « contre la violence et pour la paix » a relié l’église de Kerlys au centre-ville. Une halte symbolique a eu lieu à Terre Saint-Ville, où un jeune de 18 ans avait été abattu le 24 septembre dernier.

Ils étaient petits et grands, jeunes et moins jeunes, prêtres, religieuses et anonymes, venus de toute la Martinique, tous unis face à la montée de la violence. Même la pluie n’a pas découragé les participants.

30 homicides ont été recensés depuis le début de l’année. Un jeune homme de 23 ans a été tué il y a moins d’une semaine à Rivière-Pilote.

Marcher pour éveiller les consciences

La manifestation, non confessionnelle et apolitique, a été rythmée par des chants, des témoignages et des hommages aux victimes. Pour le père Anderson, à l’origine de l’initiative, cette marche doit être un signal fort :

Ils doivent exprimer vraiment leur désir qu'un changement se fasse, qu'il y ait un renouvellement des pensées. Et puis, nous ne voulons pas être complices de tout ce qui se fait. Nous ne voulons pas être contaminés par la violence et par toutes les formes d'abus qu'il peut y avoir dans ce pays. Et les jeunes qui sont là, il faut qu'ils reçoivent parce que ce pays-là, ils l'ont déjà en héritage.

Parmi les marcheurs, Marie dit être venue pour manifester son exaspération :

Ce n'est pas normal qu'il y ait tant de jeunes qui meurent, qui se tuent entre eux comme ça. C'est pour demander à Dieu de jeter un œil sur nous, de nous regarder, de nous protéger.

Venue du Vauclin, Céline espère que cette mobilisation aura un véritable impact :

Ça marque toujours. Ça ne va peut-être pas changer tout, mais ça va quand même marquer de façon à ce que les gens y réfléchissent et qu'ils se remettent en question, peut-être.

Une marche qui, chacun l’espère, fera écho bien au-delà des rues empruntées ce jour-là.