Échec des négociations de branche dans le secteur BTP
C’est un constat d’échec qui est dressé à l’issue des négociations de branche dans le secteur du BTP (bâtiment et travaux publics). Réunis hier (31 juillet), les membres de l’Intersyndicale des salariés n’ont pu qu’établir qu’après quatre séances de négociations, ils n’ont obtenu aucune satisfaction sur leur plateforme de revendications déposée depuis le 3 mars dernier.
La Pierre d’achoppement des négociations de branche dans le secteur BTP reste la prime de panier, trop élevée selon les employeurs qui ne veulent pas parler de revalorisation des salaires tant que cette prime reste en l’état. L’Intersyndicale appelle désormais à se mobiliser pour la défense du pouvoir d’achat. Raymond Granville, du syndicat CGTM/BTP :
Ils mettent un préalable à la discussion : le gel de la prime de panier.
La prime de panier est une prime qui permet aux salariés qui sont sur chantier de pouvoir se payer le repas du midi.
Selon les organisations patronales, la prime de panier en Martinique est la plus élevée de toutes les régions de France. À cela, Raymond Granville répond :
Nos prédécesseurs syndicalistes se sont battus, ont été emprisonnés, ont fait de la garde à vue, ont pratiquement perdu des mois de salaire pour pouvoir accoler cette prime-là dans la convention collective. Donc, nous disons qu'il est hors de question que l'on touche à cette prime de panier. Les autres départements dont parlent les syndicats d'employeurs, ils font comme ils veulent. La balle est dans le camp des employeurs, puisque ce sont eux qui ont quitté la table de négociation. Le rapport de force, c'est la seule chose que nous connaissons qui peut faire bouger les choses. Si nous constatons que les employeurs ne donnent pas satisfaction à nos demandes, nous irons sur les chantiers, nous allons faire des assemblées générales, les chantiers seront arrêtés,
L’intersyndicale espère ainsi obtenir satisfaction pour leur plateforme sur les salaires de 2024.
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