CHU de Martinique : le syndicat FO Santé dénonce un « hôpital maltraitant »
Face à la multiplication des témoignages dénonçant des dysfonctionnements graves au CHU de Martinique (CHUM), le syndicat Force Ouvrière Santé tire la sonnette d’alarme une fois de plus.
Sylvie Javaloyes, 62 ans, a attendu plus de quatre jours pour être opérée d’une fracture au pied. Ce témoignage, qui met en lumière les dysfonctionnements du CHUM, n’est malheureusement pas un cas isolé.
De nombreux patients hospitalisés se plaignent des conditions de prise en charge et soulignent un système de santé à bout de souffle.
Des conditions qui s’empirent
Selon le secrétaire général de FO Santé, Jean-Pierre Jean-Louis, la situation est critique :
Nous n'avons pas suffisamment de brancards. Ce week-end, il y avait plus de 150 patients aux urgences, couchés sur des planches de bois, et des ambulances qui attendaient pour déposer les blessés. C'était une catastrophe.
Le syndicat dénonce un manque de dialogue avec la direction de l’hôpital, l’Agence Régionale de Santé (ARS) et les médecins. Malgré de nombreuses alertes, aucune mesure concrète n’a été prise pour soulager les équipes ou améliorer les conditions d’accueil.
Rien ne bouge parce que la direction, les médecins et l’ARS ne veulent pas se mettre autour d’une table pour trouver des solutions. Nous sommes laissés seuls face à une situation dramatique, et cela risque de s’aggraver avec les festivités du carnaval.
Un appel à la révolte de la population
Face à ce qu’il qualifie d’« hôpital maltraitant », Jean-Pierre Jean-Louis appelle les Martiniquais à soutenir les revendications des soignants et à exiger des changements.
Je dis à la population martiniquaise de se révolter. Ce n'est pas normal que des patients soient abandonnés dans de telles conditions. L’hôpital est maltraitant. Aujourd'hui, c’est un lieu de non-assistance à personne en danger. Nous vivons ces dysfonctionnements au quotidien, et la situation est devenue intenable.
Le silence de la direction et des autorités inquiète autant les professionnels de santé que les usagers, qui redoutent une dégradation encore plus prononcée des conditions de soin.
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