119 postes supprimés en Martinique, appel à la grève dans l’Education Nationale

Les principaux syndicats d'enseignants appellent à un mouvement de grève national ce jeudi 1er février. Parmi les principales revendications : la défense de l’école publique, après les propos polémiques de la nouvelle ministre de l’Education nationale, Amélie Oudéa-Castéra, mais aussi la lutte pour de meilleurs salaires et conditions de travail.

En Martinique, le mouvement risque aussi d’être très suivi. Une intersyndicale formée par la FSU, l’Unsa Education et la FNEC FP FO, appelle également à une « grève unitaire » : « profs, CPE, Psy-En, personnels administratifs, AED, AESH : tous concernés ! ».

Les syndicats sont particulièrement inquiets de la suppression de 119 postes (55 dans le 1er degré, 60 dans le second degré et 4 chez les administratifs) à la rentrée prochaine, dans l’Académie.

Perturbations à prévoir dans les écoles

Pour eux, cela ne fera qu’accentuer la dégradation des conditions de travail.

« Nos organisations exigent de véritables augmentations salariales en particulier par une augmentation significative du point d'indice pour tous les personnels dans ce contexte de forte inflation », indiquent-ils également.

Ils réclament également des « mesures salariales d'urgence qui permettraient de sortir les AESH (accompagnants d'élèves en situation de handicap) et les AED (assistant d’éducation) de la précarité ».

L’intersyndicale déplore l’état de dégradation de la formation continue et la situation des lycées professionnels.

Compte tenu de l’appel lancé ce jeudi matin, plusieurs municipalités, comme Fort-de-France ou le Diamant, préviennent déjà les parents que des perturbations risquent d’avoir lieu dans les écoles. Au Diamant, « le service minimum ne sera pas assuré dans les écoles » mais les services de restauration et de garderie seront maintenus et organisés.