Une journée Découverte au Morne-Rouge pour les familles confrontées à l'autisme

Comment vivre avec l’autisme ? Et comment, pour les familles concernées, accompagner leur proche au mieux ? Ce mardi 2 avril, à l’occasion de la journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme, l’association Martinique Lyannaj autisme a convié la population à une journée découverte.

Une vingtaine de familles ont fait le déplacement pour partager un moment de convivialité. Une fois par an, l’association emmène ses adhérents découvrir un lieu de l’île et « sortir des HLM ». 

Le but de l’événement, selon les bénévoles de l’association : sensibiliser la population à ce handicap invisible, interpeler les autorités, rompre la solitude des familles et appeler à l’inclusion sociale des personnes autistes.

Améliorer la détection et la prise en charge

C’est ce qu’explique Raymond Alerte, le président de l’association.

Ces familles font face à l’accompagnement de leurs enfants. En Martinique, il n’y a pas assez de structures d’accueil, de professionnels pour s’occuper de nos enfants et, pour la détection, pour le diganostic, ça prend un certain temps. C’est aussi le cas pour que les dossiers passent à la commission à la Maison Martiniquaise des Personnes en situation de Handicap (MMPH) ou pour que la CTM verse les allocations. Nous, à Lyannaj, nous accompagnons ces enfants et ces parents pour qu’ils puissent avancer et être inclus dans cette société afin d’avancer. Nous militons pour une inclusion sociale : que nos enfants puissent aller à l’école, bénéficient des centres aérés, des colonies, etc... Comme tous les enfants dits « normaux

Pour le président du Lyannaj, il faudrait davantage de structures d'accueil mais aussi des structures de « répit », des structures où parents et enfants sont accueillis séparément afin de pouvoir se régénérer. 

Raymond Alerte souhaite aussi changer le regard sur l'autisme : « être autiste, ce n'est pas une malédiction, ce n'est pas une maladie contagieuse, c'est juste un néo-développement de type psychique. Ce sont des enfants comme nous. Les plus grands chercheurs, inventeurs et écologistes sont des autistes ».

Depuis ces dernières années, l'association a aussi souhaité mettre l'accent sur la détection des personnes autistes adultes, qui souvent, sont passés à travers les mailles du filet.