Un 1er salon amiante Antilles pour « alerter les pouvoirs publics et les citoyens »

« L’amiante est encore présente dans certains matériaux en Martinique, pas seulement dans les morceaux de fibro-ciment, mais aussi dans les bardages, les faux plafonds, les canalisations, les enrobés routiers, les dalles de sol, la colle bitumineuse pour les dalles de sol… ». Fort de ce constat et d’une certaine méconnaissance de ce matériau utilisé dans la construction jusqu’en 1997, « voire 1998-1999 », Sandrine Dorail, la directrice de l’agence I.D.A conseil et Cynthia Yerro, encadrant technique aux chantiers de Trénelle, ont décidé d’organiser un premier rendez-vous réunissant tous les acteurs pouvant intervenir autour de l’amiante.

En Martinique, le bâti est assez âgé. Tout ce qui a été construit avant 1997 contient potentiellement de l’amiante, décrivent les deux invitées de la rédaction de ce mercredi 10 mai.

Des maladies, 10, 20, 30 ans après

Régulièrement utilisé avant que n’éclate le scandale sanitaire, ce matériau est très nocif pour la santé. Il provoque, en cas d’exposition prolongée, des maladies graves comme des cancers qui peuvent se déclarer 10, 20, voire 30 ans après.

Ce premier salon amiante Antilles, qui vise à « alerter les pouvoirs publics mais aussi les citoyens », réunit des artisans du bâtiment, des propriétaires, des collectivités, des acteurs de la santé comme l’ARS, des avocats…

Si, aujourd’hui, la plupart des diagnostics sont réalisés, cette présence de l’amiante n’est pas sans incidence sur les budgets nécessaires à la réalisation de travaux. Pour les organisatrices du salon, il y a encore un volet formation et sensibilisation à développer sur la question.

A ECOUTER : Sandrine Dorail et Cynthia Yerro, rendez-vous de la rédaction de Cédric Catan