[SÉRIE 3/3] Déserts médicaux : en Martinique, des actions sont déjà mises en place selon l’ARS

Par 18/09/2025 - 11:34

Après les témoignages de médecins et d’infirmiers à Grand’Rivière et à Basse-Pointe, ce dernier épisode se concentre sur les solutions envisagées par l’Agence Régionale de Santé. L’ARS mise notamment sur l’exercice coordonné et la création de structures collectives pour améliorer la prise en charge des patients.

    [SÉRIE 3/3] Déserts médicaux : en Martinique, des actions sont déjà mises en place selon l’ARS

Depuis le 8 septembre, le ministère de la Santé a mis en place un pacte de lutte contre les déserts médicaux : 151 zones dites « rouges » ont été identifiées en France hexagonale et dans les outre-mer. Dans ces zones, des médecins généralistes pourront être envoyés en renfort sur la base du volontariat.

À LIRE AUSSI [SÉRIE 1/3] Déserts médicaux en Martinique : un territoire écarté du nouveau plan national

Un dispositif intéressant pour notre territoire mais la Martinique n’est pas concernée. L’île n’a pas été identifiée parmi les 151 zones rouges.

Une décision que ne comprennent pas certains professionnels de santé, au vu du manque de praticiens sur le territoire et notamment dans le Nord-Atlantique de l’île.

Un découpage inadapté

Pour l’Agence Régionale de Santé de Martinique, l’explication tient au mode de calcul retenu par le gouvernement. Yannice Rome, responsable du département Premier recours à l’ARS, souligne les limites de la méthode utilisée :

On a déjà fait remonter au niveau du ministère qu'il faut entendre la situation des Outre-Mer parce qu'on se retrouvait avec des méthodologies qui ne permettaient pas, justement, de faire ressortir nos spécificités et donc nos déficits. C’est le cas pour ce dispositif basé sur le découpage par intercommunalités, un système qui n’est pas approprié à la Martinique.

Elle rappelle que d’autres professions de santé sont aussi concernées par ces zonages :

On vous a cité le cas du zonage médecin, mais il y a aussi des zonages infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, sages-femmes. Cela permet effectivement de déterminer une cartographie des territoires où l’offre de soins est insuffisante par professionnel. Ici, nous travaillons plutôt à l’échelle des communes pour mieux refléter la réalité.

À LIRE AUSSI [SÉRIE 2/3] Déserts médicaux : la Martinique écartée d’un dispositif jugé inadapté aux réalités locales

Miser sur l’exercice coordonné

Si la Martinique n’est pas intégrée au pacte national, l’ARS assure que des dispositifs régionaux sont déjà en place pour améliorer la couverture sanitaire.

Parmi eux : le développement de l’exercice coordonné entre professionnels de santé. Flore Perdriaux, chargée de mission au département Premier recours, a détaillé ce choix :

Ce développement de l'exercice coordonné, donc ce que l'on entend par là, c'est par exemple ce qui va être les équipes de soins primaires, les maisons de santé pluriprofessionnelles et les centres de santé. Cet exercice coordonné, nous, à l'ARS, on va apporter un soutien aux créateurs, les accompagner sur la phase de projet et ensuite sur leur exercice par le biais d'un partenariat renforcé avec la CGSS. Cela permet de soutenir les différentes actions mises en place au sein de ces structures et qui assurent finalement une prise en charge plus globale du patient et de ses différentes problématiques.

À ECOUTER Le reportage de Morgane Garnier (épisode 3 sur 3)


√ Rejoignez notre Chaîne Whatsapp, RCI INFOS MARTINIQUE, pour ne rien rater de l’actualité : cliquez ici.

Tags