“Pou an vidé san risk, pwotéjé kò’w”, une campagne de sensibilisation lancée avant les jours gras
Pour un vidé sans risque, protégez-vous ! C’est le grand message de la campagne présentée par l’Agence régionale de santé de Martinique ce mercredi 19 février. À un peu plus d’une semaine du carnaval, l’ARS accompagnée d’un praticien ORL du CHUM et d’associations (Action Sida, Croix Rouge), a voulu rappeler et prévenir des risques liés à cette période festive.
Risques auditifs, risques liés à la consommation d’alcool et aux fortes chaleurs ou encore IST (Infection sexuellement transmissible), la période du carnaval peut avoir des conséquences sur la santé si on manque de vigilance. C’est pourquoi l’ARS tient à rappeler les bonnes pratiques.
Le bruit, un risque non négligeable
Le bruit notamment est un risque majeur durant la période de carnaval, d’autant plus pour les enfants.
En général, je ne mets pas de protection, c'est parce que je n'y vais pas souvent et lorsque j'y vais, c'est des petites parades. Déjà, je ne cours pas et donc je reste environ dix quinze minutes et après je rentre chez moi.
Il est très important d'en mettre pour les enfants puisque vu le bruit, les décibels, ça peut être nocif pour eux.
Face au bruit, ces mères n'ont pas le même réflexe et adoptent plus ou moins le port d'un dispositif de protection à leurs enfants lors des festivités carnavalesques. Pour autant, dans certaines enseignes, l'achat de ce type de produit est relativement significatif. C'est le cas de Bébé Bonheur qui propose des casques antibruit pour les tout-petits. Youri Pellerin, responsable du magasin.
Ces temps-ci on en vend énormément dû aux fêtes qu'il y a dans les écoles déjà. Et puis d'autre part, avec les parades qui commencent à augmenter au fur et à mesure dans toutes les communes, ce sont des dizaines de parents par jour. Plus le carnaval approche, plus il y en a.
Se protéger est indispensable
Entre les bradjacks, les vidés, les groupes à pied ou encore les soirées, les dommages sur l'audition peuvent être irréversibles. Afin de se prémunir au mieux, le docteur Emilien Rafady, praticien ORL au CHUM, nous livre quelques recommandations.
La prévention primaire c'est de demander aux émetteurs de bruits de baisser le son, ça, c'est dans le domaine de l'empirisme. La deuxième des choses, c'est de se protéger. Et à ce niveau-là, il y a quand même beaucoup d'éléments possibles. Vous avez des bouchons d'oreille, c'est de la mousse, vous en voyez dans les avions, mais vous en voyez aussi dans de nombreux magasins de bricolage.
L'oreille est faite pour supporter 80 décibels en 8 h. Lors du carnaval, l'organe est deux fois plus exposé. Pensez ainsi à vous protéger et à protéger votre entourage pour éviter tout risque auditif en cas de douleur. Sifflement, bourdonnement persistant ou de difficulté à suivre une conversation, consultez votre médecin ou un ORL.
Notez par ailleurs qu’en Martinique 1171 personnes vivent avec le VIH et durant cette période festive les comportements à risque au niveau sexuel sont d’autant plus élevés.
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