Micheline Myrtil est morte d'une méningite dans les couloirs de l'hôpital Lariboisière

Par 11/06/2019 - 06:12 • Mis à jour le 18/06/2019 - 11:41

La Martiniquaise, Micheline Myrtil, décédée au mois de décembre 2018 aux urgences de l'hôpital Lariboisière a succombé à une méningite. C'est ce que révèle l'enquête judiciaire dont les résultats ont été rendus publics par le journal Le Monde.

    Micheline Myrtil est morte d'une méningite dans les couloirs de l'hôpital Lariboisière

On sait désormais quel mal a emporté Micheline Myrtil, une Martiniquaise de 55 ans, décédée dans les couloirs des urgences de l'hôpital Lariboisière à Paris au mois de décembre 2018

Elle a succombé d'une méningite. L'enquête judiciaire révèle également un certain nombre de dysfonctionnement au sein du service des urgences. "La « saturation » des urgences ce jour-là, impliquant « une charge de travail très importante », aurait conduit au non-respect du protocole de prise en charge de la patiente décédée, ont expliqué aux enquêteurs les personnels hospitaliers", indique le quotidien national.

L'information judiciaire ouverte le 18 mars 2019 après que la famille a porté plainte au mois de janvier s'est penchée sur tous les aspects de cette affaire.

L'autopsie a révélé que la méningite, une infection bactérienne rare et gravissime, a atteint les poumons de la martiniquaise de 55 ans et a provoqué un œdème pulmonaire ayant entraîné la mort.

Une erreur d'identité

Si la méningite a foudroyé la policière municipale, il n'en demeure pas moins qu'une série d'erreurs a mené à un retard dans sa prise en charge.

Dans son récit des faits, le journal Le Monde indique que la Martiniquaise s'est présentée aux urgences le lundi 17 décembre 2018 au centre médical de Stalingrad dans le 19e arrondissement, se plaignant de douleurs à la tête et au mollet. Un établissement devant lequel elle fait un malaise aux environs de 18 heures.

Elle est prise en charge par les pompiers vers 18 h 20 et transférée vers l'hôpital Lariboisière où elle arrive à 18 h 50. C'est à ce moment que le destin de Micheline Myrtil bascule.

"Arrivé à l’hôpital vers 18 h 50 avec la patiente, le chef d’équipe des pompiers transmet la fiche d’intervention, réalisée sans qu’aucune pièce d’identité ne soit demandée à la victime. De ce premier manquement découle une série d’événements menant à la tragédie. Car l’infirmière chargée d’enregistrer Micheline M. se fiera aux seules informations transmises par les pompiers", raconte Le Monde.

Affaiblie et fiévreuse, Micheline Myrtil n'est pas en mesure de confirmer son identité lorsqu'elle est interrogée par une infirmière vers 19 heures.

Ce jour là, le délais de prise en charge est de 5 heures dans des urgences surchargées. La Martiniquaise est finalement appelée vers 23 h 55, un appel auquel elle ne répond pas, l'identité dont dispose les urgences étant erronée.

"«Ne répondant pas à l’appel ». A 1 h 18, elle est déclarée « en fugue » par un membre du personnel médical qui n’a pas pu être identifié", écrit le quotidien.

Finalement découverte inanimée à 6 heures du matin sur un brancard, Micheline Myrtil est déclarée morte quelques minutes plus tard.

Des témoignages des personnels soignant ressort la surcharge de travail pesant sur les personnels urgentistes. Une surcharge de travail qui a conduit à des automatismes et à un manque de vigilance de la prise en charge de la policière municipale.


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