Les autorités sanitaires gardent un oeil sur la dengue
La dengue circule à bas bruit sur notre territoire. Pour autant, les autorités sanitaires sont vigilantes face une éventuelle reprise de l'épidémie.
Avant le bulletin publié vendredi dernier par Santé Publique France au sujet de la dengue, la dernière publication sanitaire sur le sujet remontait au mois de septembre 2021.
SPF constatait à l'époque que les indicateurs de surveillance de la dengue en ville comme à l’hôpital étaient à des niveaux faibles voire nuls dans les Antilles françaises.
La situation a quelque peu changé depuis. Le nombre de cas évocateurs est en hausse. 44 personnes ont présenté des symptômes cliniques de la dengue depuis le 1er janvier 2022 contre seulement 32 au cours du dernier trimestre 2021.
En revanche, aucune hospitalisation liée à la dengue n'a été enregistrée au cours des 6 derniers mois.
Ce qui n'empêche pas les autorités sanitaires de marteler des messages de prévention.
"La dengue circule selon un rythme endémo-épidémique. Il y a des périodes avec des petits cas sporadiques auxquelles succèdent des grandes flambées épidémiques", rappelle Manuel Etienne, directeur du CEDRE, le Centre de Démoustication et de Recherches Entomologiques/Lutte antivectorielle.
"Les facteurs qui déclenchent cette épidémie sont très mal connus. Même si le nombre de cas est faible en ce moment, on n'est pas à l'abri d'une détérioration de la situation", prévient le spécialiste.
La lutte contre la dengue passe par la lutte contre les moustiques. "Ce n'est pas le moment de relâcher la vigilance sur les réserves d'eau qu'on aura légitimement constitué en cette période de carême", souligne Manuel Etienne.
En effet, même sans pluies abondantes, les moustiques ont besoin de peu d'eau pour se reproduire et diffuser la dengue.
La dernière épidémie de dengue qui a frappé notre territoire a été la plus longue enregistrée. Elle s'est étendue de novembre 2019 à mai 2021. Ce sont 33 000 cas cliniques qui avaient été répertoriés et 17 décès enregistrés.
