Les Martiniquais bloqués à bord du Zaandam attendent d'être transférés vers un autre bateau
Le Zaandam, navire de la compagnie Holland America Line, est l'un des nombreux navires de croisière touché par l'épidémie de covid-19. Quatre personnes sont décédées sur le navire. À bord, des Martiniquais espèrent un retour rapide vers leur île.
Le Zaandam, navire battant pavillon néerlandais est ancré à l’entrée du Canal de Panama. Le paquebot de la Holland America Line s’est vu refusé l’accès à plusieurs ports d’Amérique du sud notamment au Chili. Il est d'ailleurs interdit d'accès dans plusieurs ports depuis le 13 mars.
Ce n'est d'ailleurs qu'hier qu'il a été autorisé à emprunter le canal du Panama pour rejoindre ensuite les Etats-Unis. Pour l'heure, le navire est toujours ancré à l'entrée ouest du canal comme c'est le cas depuis plusieurs jours.
À son bord 1800 passagers et membres d’équipage sont confinés dans leurs cabines depuis une bonne semaine. La situation a bord est d'ailleurs dramatique puisque 138 personnes ont été infectées par le coronavirus et que l'on dénombre quatre décès liés à la maladie.
Parmi la centaine de passagers français, un couple de Martiniquais attend son transfert vers le Rotterdam, un autre navire de la compagnie maritime. Depuis tôt ce dimanche matin, les chaloupes font la navette entre les deux bateaux pour transférer les passagers ne présentant pas de symptômes.
*Roger qui est parti avec sa femme en croisière le 7 mars dernier nous a raconté ce voyage dramatique. "La situation est critique. Nous ne savons pas qui est porteur et qui ne l'est pas. Nous attendons enfin d'être rapatriés à la Martinique. Le confinement en cabine commence à peser. Les repas nous sont passés par la porte sans contact humain", raconte-t-il.
Concernant le transfert, Roger sait juste que les opérations ont débuté. "Nous n'avons aucune information concernant le rapatriement à la Martinique. Les deux bateaux doivent traverser le canal de Panama pour rejoindre Fort Lauderdale en Floride", explique-t-il.
Le reportage de Cédric Catan :
Toutefois, le retour en Martinique pourrait s'avérer compliqué puisque les liaisons aériennes entre la Martinique et le reste du monde sont réduites au stricte nécessaire.
*Le prénom a été modifié
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